Le confinement de la Grande Région vu par Google
Le confinement de la Grande Région vu par Google
Que ce soit l'affluence dans les magasins, les embouteillages sur la route ou vos goûts musicaux, Google sait tout. Mais depuis quelques semaines, les précieuses informations du service de géolocalisation du géant américain sont désormais publiées de manière synthétique et anonyme, par pays ou par région. Avec un objectif revendiqué, celui d’«aider les autorités» en leur permettant d’analyser l’impact des mesures de confinement sur «la courbe de l’épidémie de coronavirus».
Car ces données sont un véritable miroir des comportements de la population en ces temps de confinement. Mais aussi de leurs craintes. Au Luxembourg, les résidents se sont ainsi rués dans les magasins dès mi-mars pour remplir leurs placards, voire, comme ironisait le chef du gouvernement, pour «créer une succursale de supermarché à la maison». Un pic de fréquentation inhabituel (+50%) dans les commerces, enregistré donc peu avant le week-end et les annonces de Xavier Bettel, le 15 mars dernier.
Cette crainte n’est cependant pas le monopole des résidents. Un pic similaire peut ainsi être observé, aux mêmes dates, dans la région Grand Est (+45%) et en Wallonie (+40%). En Sarre, si les Allemands se sont rendus plus souvent au supermarché au début du mois de mars qu’à l’accoutumée, cela s’est fait davantage dans le temps. Mais ils y retournent aussi plus régulièrement. Le dernier week-end de mars, les commerces enregistraient une baisse de seulement 20% par rapport à la normale, contre environ 40% au Luxembourg.
Et confinement oblige, la fréquentation des lieux de divertissements a, elle, drastiquement diminué dès mi-mars. Des baisses spectaculaires, bien que peu étonnantes. Au Luxembourg, cette chute commence dès la fermeture des cafés, restaurants, mais aussi des cinémas et musées pour atteindre une -90% par rapport à d’habitude dès le week-end suivant.
Au Grand-Duché, les données du Big Brother américain révèlent par ailleurs que les résidents continuent à se promener dans les parcs, notamment le week-end avec des baisses de seulement 30% par rapport à d’habitude les samedis, et ce, malgré les rappels à l’ordre de Xavier Bettel. En Sarre, après une baisse de fréquentation des jardins publics (-50% le 21 mars), les Allemands sont nombreux à avoir profité du soleil printanier (+55% le 28 mars). En revanche, le ton s’est durci en Belgique et en France, et le message semble enfin passé. Depuis samedi, les parcs sont désertés (-75% en Wallonie, -80% dans la région Grand Est).
Mais ces données ne se limitent pas à l'Europe et sont disponibles dans 131 pays au total à travers le monde. A ces gouvernements, désormais, d'en tirer les conclusions.
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