Le code fera sa rentrée en septembre
Le code fera sa rentrée en septembre
Depuis la rentrée 2018, une vingtaine d'écoles fondamentales du Luxembourg testent l'enseignement du code. Le ministre de l'Education nationale, Claude Meisch (DP) a décidé d'en finir avec la phase pilote. Et jeudi, il a annoncé qu'à partir de septembre 2020, en plus d'apprendre à lire, écrire, compter, les scolaires découvriront l'art de la programmation.
Les petits du cycle 4 de l'ensemble des écoles fondamentales du pays constitueront la première génération à voir cette discipline intégrer leur programme. A charge pour les enseignants de glisser une heure hebdomadaire d'apprentissage au code dans la partie jusque-là réservée aux mathématiques.
Et tant pis si régulièrement l'étude Pisa pointe des lacunes dans l'enseignement des disciplines de base, estime le ministre. «Le code, dans notre société du tout-digital, est une nouvelle langue qu'il faut savoir parler. Elle permet de contrôler les machines, les ordinateurs et de mieux appréhender les données (datas).»
Mais au-delà de cet aspect technologique, Claude Meisch reste surtout persuadé que ce nouvel enseignement apportera «une modernité dans la pédagogie et présentera aux élèves de nouveaux outils qui vont sans doute révéler des talents, créer des envies».
La formation passe essentiellement par du ludique
Mieux, la logique du coding consiste à formuler des problèmes en les séparant en petites parties et à représenter les solutions sous forme d'algorithmes. Résultat, petit à petit, les pratiquants parviennent à résoudre des questions complexes juste en ayant changé leur approche de la difficulté. «Il va de soi qu'au départ, la formation passe essentiellement par du ludique», rassure le ministre. Petits jeux, programmation de robot, création de scènes d'action sur tablettes ou ordinateur: à chaque âge son approche.
Pour le ministre, «le code reste le langage à maîtriser» et qui permettra d'accéder aux emplois de demain «dans un monde digital».
Des dizaines de kits
Dans le cadre de cette initiative Zukunftskompetenze fir staark Kanner, 15 instituteurs spécialisés en compétences numériques formeront le premier contingent d'enseignants, entre mai et juillet 2020. Sachant que la formation se poursuivra ensuite par leurs collègues des cycles 1 à 3, puis les professeurs de lycée. «A ce niveau, nous introduirons dans le programme scolaire les "sciences informatiques" dans les classes inférieures du lycée comme discipline à part entière, à la rentrée 2021-22. De quoi renforcer la formation pouvant mener aux filières du Big data, de l'intelligence artificielle ou encore de l'automatisation», espère Claude Meisch.
D'ici là, le ministère de l'Education mettra à disposition des écoles des dizaines de kits de démarrage comprenant des exemples de séquences d'enseignement ainsi que du matériel didactique.
