Le Centre national d'incendie et de secours prend forme
par Nadine SCHARTZ/ 01.07.2019
Alors que le Corps grand-ducal d'incendie et de secours (CGDIS) fête ce lundi 1er juillet son premier anniversaire, le futur centre national dédié, sur le Ban de Gasperich, devrait être opérationnel fin 2020. Mais il reste encore beaucoup à faire entre-temps.
Avec sa façade rouge chatoyante et ses 5,2 hectares de terrain, le futur Centre national d'incendie et de secours (CNIS) du Ban de Gasperich est depuis longtemps une réalité. Bien qu'il reste encore beaucoup à faire avant que le bâtiment ne soit finalement mis en service à la fin de 2020, il est maintenant possible d'imaginer à quoi ressemblera l'intérieur du centre de sauvetage.
Le bâtiment lui-même est divisé en deux zones. La zone 1 comprendra les casernes des pompiers volontaires et professionnels de la Ville de Luxembourg, le Corps grand-ducal d'incendie et de secours (CGDIS), qui fête son premier anniversaire ce lundi 1er juillet, ainsi que le centre d'appel d'urgence du 112 et l'Institut national de formation des services de secours.
Dans la zone 2 s'établiront les installations techniques pour la formation sportive et pratique des volontaires et des pompiers professionnels.
Un projet difficile
L'architecte Claudine Lang, du Service de l'architecte de la capitale et Wolfgang Niegemann, du bureau d'études Paul Wurth Geprolux ne laissent aucun doute sur le fait que ce bâtiment, qui sera conçu selon les plans de Böge Lindner K2 Architekten, est un projet difficile.
«Il s'agit d'un projet ambitieux avec différentes fonctionnalités, qui combine plusieurs projets simultanément: casernes, école avec pensionnat, bureaux, ateliers et cabinets médicaux», explique Claudine Lang. Elle ajoute qu'il y a actuellement plus de 20 métiers sur le site en même temps, ce qui nécessite une parfaite coordination.
Travaux d'intérieur en plein essor
La zone 1 a déjà clairement pris forme: le long du boulevard Kockelscheuer se trouvent les garages, qui comprendront plus tard une moyenne de 60 à 70 véhicules. Afin de pouvoir réparer ces véhicules et les équipements sur place, une serrurerie, un atelier de menuiserie, un atelier électrique et un atelier d'entretien des appareils respiratoires seront construits dans la zone arrière.
L'installation technique dans cette partie du bâtiment fonctionne actuellement à plein régime. Quatre des huit ascenseurs sont en construction et sont presque terminés, à l'exception de la cabine et du vitrage. Afin d'avoir une idée claire des futurs locaux, un bureau a déjà été équipé de dalles de sol foncées et d'armoires encastrées blanches ainsi que d'un plafond en béton apparent.
Les ouvriers travaillent également d'arrache-pied sur l'Institut national de formation des secours, qui sera logé dans le même bâtiment. Là aussi, l'une des 34 chambres des étudiants a déjà été équipée d'un lit, d'une armoire et d'un bureau. La salle de bain est partagée avec le voisin.
Espace pour les situations de crise
Alors qu'aujourd'hui, l'étage supérieur ressemble davantage à une grande salle, dans environ 18 mois, le centre d'appels d'urgence y sera situé avec un poste d'appel d'urgence, qui sera utilisé en cas de crise.
En redescendant, vous aurez une vue sur le futur auditorium spacieux et la salle de sport. La particularité de ce bâtiment est qu'il s'agit en fait d'un pont vers la partie suivante de l'habitacle et que le hall est équipé d'un plancher flottant.
De retour à l'extérieur, la tour à tuyaux de 30 mètres de haut et la façade, qui brille en rouge ou en brun rouille, en fonction de la quantité de lumière qu'elle reçoit, se distinguent particulièrement.
Juste à côté se trouve la zone 2, dans laquelle plusieurs appartements, une caserne de pompiers, un silo et un tunnel ont été créés. Cela permet de rendre aussi réalistes que possible les sessions de formation des sapeurs-pompiers volontaires et professionnels.
Un hall a également été construit à cet effet, dans lequel des exercices tels que le sauvetage de personnes blessées dans les rochers peuvent être simulés. Entre-temps, le bassin de rétention en face du Lycée Vauban a une double fonction. Il n'est pas seulement utilisé pour la collecte des eaux de surface, mais aussi à des fins de formation.
Le coût total du projet s'élève à 140,4 millions d'euros. La Ville de Luxembourg apportera une contribution de plus de 66 millions d'euros au projet (zone 1), le reste étant à la charge de l'Etat.
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