Le carsharing peine toujours à prendre ses marques
Le carsharing peine toujours à prendre ses marques
En plus du tram, du train ou des stations de vélos partagés, la nouvelle mobilité s'incarne également par les deux systèmes de voiture partagée. A savoir Flex, mis en place par les CFL et actif sur l'ensemble du territoire, et Carloh, géré par la Ville de Luxembourg et disponible uniquement au sein de la capitale. Mais contrairement au tram, les deux entités peinent encore à trouver leur public.
Si François Bausch (Déi Gréng) indique dans une réponse parlementaire publiée mardi que Flex a connu une année 2020 record avec des chiffres en nette hausse, aussi bien en ce qui concerne le nombre d'abonnements (+77% par rapport à 2019), le nombre de réservations (+72%) ou le nombre de kilomètres parcourus (+60%), le dispositif peine encore et toujours à trouver son public. Aussi bien au niveau des particuliers, des entreprises ou des communes.
Même s'il souligne que cette tendance «se confirme début 2021» avec quelque 400 réservations par semaine, soit «le niveau le plus élevé» enregistré depuis le lancement du service en février 2018, le ministre de la Mobilité précise que «pour devenir un service économiquement rentable, la taille du réseau ainsi que le nombre de réservations devront cependant continuer à croître». A ce jour, 69 véhicules à moteur essence, 15 voitures électriques et quatre camionnettes diesel circulent sur les routes du pays, répartis dans 47 stations.
Interrogé sur une éventuelle coopération entre ce système et celui imaginé par la Ville, François Bausch rappelle que, pour l'heure, les deux systèmes «fonctionnent de manière indépendante» et sans «synergie pour les clients» mais plaide pour «une intégration» entre les deux dispositifs. Non seulement pour faciliter «l'utilisation par les clients» potentiels, mais aussi «pour la rentabilité du système».
Le dernier bilan annuel publié par Carsharing Luxembourg SA, société qui opère le service Carloh, fait état d'une perte de 473.173,73 euros en 2019. Contre un déficit de 386.463,14 euros en 2018. Le document stipule également que «suite à la pandémie liée au covid-19, la société a connu une diminution du taux de réservation à partir de mi-mars 2020, ce qui a eu pour conséquence une baisse significative du chiffre d’affaires en 2020», sans préciser toutefois le montant des pertes à venir.
En octobre 2020, la société avait pourtant étendu son réseau en mettant en service deux nouvelles stations et revendiquait quelque 700 clients qui se partagent 35 véhicules, dont trois électriques.
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