Le bracelet électronique bientôt légal au Grand-Duché
Le bracelet électronique bientôt légal au Grand-Duché
La sauvage agression survenue mardi dans l'église de Saint-Etienne-de-Rouvray a pesé en faveur du bracelet électronique au Luxembourg.
L'enquête menée en France a révélé que l'un des deux meurtriers était connu des services de police pour attaque avec violence et qu'il était porteur d'un bracelet électronique. Le dispositif n'a pas pu donner l'alerte car le meurtrier avait une autorisation de sortie le matin, entre 8h30 et 12h30, temps durant lequel il s'est rendu, avec son complice, dans cette église non loin de Rouen pour y assassiner un prêtre et blesser gravement un fidèle.
Le bracelet électronique sera bientôt légal au Luxembourg. C'est un pan de la réforme du système pénal. Le conseil des ministres en débattra vendredi. Le gouvernement approuvera-t-il le texte? Vu l'imposant agenda qui comporte 30 points à aborder ce jour-là, il est possible que cette décision soit reportée.
30 personnes le portent déjà
Le bracelet électronique n'est pas nouveau au Luxembourg. En 2007, un projet pilote avait mis en place ce mode de surveillance.
"Le concept a prouvé son efficacité et nous pourrons compter sur sa fiabilité", a déclaré le ministre de la Justice Félix Braz au "Luxemburger Wort". L'expérience a montré que les bracelets électroniques sont justifiés dans certains cas. Le ministre de la Justice entend présenter les détails du projet lors de la prochaine assemblée du Parlement.
L'équipement technique utilisé dans le projet pilote avait été loué mais a été acheté depuis. Félix Braz n'en a cependant pas révélé le coût.
30 personnes portent actuellement un bracelet électronique au Luxembourg. Il comporte un transmetteur qui émet un signal permanent vers une base de réception. Le signal peut être coupé à certains moments, mais cela est programmé à l'avance. À l'avenir, la surveillance se fera par GPS.
Le but de cette surveillance électronique est d'encourager la réintégration. Cette mesure s'appliquera à des personnes condamnées à quelques mois de prison ou à celles qui ont déjà purgé une partie de leur peine.
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