Le boom du bio se fait attendre
Le boom du bio se fait attendre
Les initiatives citoyennes pour proposer des produits bio, les aides en faveur des agriculteurs pour bannir les pesticides ou le dernier plan de relance gouvernementale de 5 millions d'euros laissent à penser que la consommation bio a le vent en poupe au Grand-Duché. Mais ce n'est qu'une impression. Comme le prouvent les derniers chiffres de l'enquête sur le budget des ménages (EBM) du Statec.
Elle montre que l'alimentation pour bébés (38%), le miel (22%), les œufs (20%), les farines et céréales (15%), le lait 12% et les fruits et légumes (10%) sont les aliments biologiques préférés des consommateurs au Luxembourg.
Mais selon cette enquête sur les habitudes de consommation de la population résidente, «on n'observe pas vraiment de boom», reconnaît d'emblée Guillaume Osier, son auteur. Et pour cause: les ménages consacrent en moyenne 12% de leurs dépenses alimentaires aux produits bio. Et c'est comme cela depuis près de dix ans. Depuis 2011, la part des dépenses alimentaires consacrée aux aliments biologiques varie entre 10% et 14% selon les années.
L'âge n'influe pas sur l'achat de ces aliments meilleurs pour la santé mais le revenu, si ! Sur ce point, les différences sont même flagrantes. Les ménages disposant d'un revenu inférieur à 2.500 euros par mois y consacrent 7% de leurs dépenses alimentaires. Cette part atteint 21% chez ceux qui ont 6.500 euros et plus au début du mois.
L'enquête relève aussi que c'est en grandes surfaces que le client trouve le plus souvent son bonheur bio: 81% des produits biologiques y sont achetés. Contre seulement 9% dans des magasins discount et 8% dans des épiceries. Les produits non bio sont achetés à 70% en grandes surfaces et à 21% dans des magasins discount.
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