LCGB: une fois «oui» et deux fois «non»
LCGB: une fois «oui» et deux fois «non»
(MF) - A un mois du jour J, le LCGB réaffirme qu'il est pour l'ouverture du droit de vote aux étrangers mais qu'il est contre la limitation des mandats de ministres à dix ans et contre le droit de vote à 16 ans. Le syndicat estime que les partis politiques auraient dû s'accorder sur les trois questions au lieu de passer par un référendum.
Comme décidé lors du 59e Congrès national du LCGB, fin novembre 2014 à Mondorf-les-Bains, et comme affirmé le 1er mai dernier en défilant dans les rues de Bettembourg, le LCGB est pour le droit de vote des étrangers.
La question de l'ouverture du droit de vote pour les résidents non-luxembourgeois est fondamentale aux yeux du syndicat chrétien car «le Luxembourg dispose déjà maintenant d'un déficit démocratique important puisque les 44 % de la population résidente qui ne dispose pas de la nationalité luxembourgeoise sont exclus du processus de décision démocratique».
Le LCGB ne voit d'ailleurs pas pourquoi ce droit de vote ne pourrait pas être étendu aux élections nationales alors que les étrangers vivant au Luxembourg en disposent déjà pour les élections communales et européennes.
Encore moins de salariés du privé feraient le pas
En revanche, le LCGB est contre la limitation des mandats de ministres à dix ans. Pour plein de raisons. Un candidat avec le nombre le plus élevé de voix risque à l'avenir de ne plus pouvoir devenir ministre s'il a déjà fait dix ans de mandat.
Le syndicat estime que le «paysage politique luxembourgeois ne dispose pas du vivier suffisant pour procéder tous les dix ans à un changement de ministres. Et puis, cette mesure pénaliserait surtout les salariés du privé car «leur avenir sera peu certain une fois devenu ministre pour une durée prédéterminée de dix ans».
Le LCGB se prononce aussi contre l'abaissement du droit de vote à 16 ans. Il se demande, par exemple, «comment un jeune de 16 ans pourrait-il exercer son droit de vote s'il n'a pas encore atteint l’âge de la majorité (p.ex. le jeune ne dispose uniquement d'un droit de signature en nom propre qu'à partir de 18 ans)?»
Pour le LCGB, «les partis politiques auraient dû s'accorder entre eux sur les différents sujets qui seront soumis le 7 juin 2015 au vote des citoyens luxembourgeois au lieu de faire trancher ces questions par voie de référendum et de risquer une scission sociale et sociétale notamment sur le volet du droit de vote».
