La zone piétonne de Luxembourg naissait il y a 40 ans
05.08.2019
Le 4 août 1979, le paysage urbain de la capitale change radicalement avec l’interdiction de la circulation automobile dans la Grand-Rue. C’est l’acte de naissance de la zone piétonne.
Par Diane Lecorsais, adaptation Didier Hiégel - Diekirch possède le centre piétonnier le plus ancien. Esch-sur-Alzette le plus étendu. Et la ville de Luxembourg? Le plus célèbre? Sûrement. Le plus visité? Probablement. Le plus cher au mètre carré? Très certainement.
La zone piétonne de Luxembourg a fêté ce week-end ses quatre décennies. C’est en effet le 4 août 1979 que la Grand-Rue, la rue Génistre et des tronçons de la rue de la Poste et de l'avenue Monterey sont fermés à la circulation.
«La capitale a sa zone piétonne», titrait le Luxemburger Wort dans son édition du lundi 6 août 1979. Les attentes nées de cette transformation urbaine étaient multiples.
«L'impact sur le commerce sera probablement bénéfique, à l’image de ce qui se passe à l'étranger et à Diekirch», pouvait-on lire dans le LW.
En 2019, la situation des commerces du centre-ville n'incite toutefois pas à l'optimisme.
Changement d’habitudes
«Les visiteurs de la Ville doivent (...) s'habituer à cette innovation», lisait-on encore. Notre journaliste rapportait que, dans la Grand-Rue, les passants faisaient preuve de beaucoup de prudence et empruntaient, en majorité, les trottoirs malgré l’interdiction de la circulation automobile.
Les plus jeunes se montraient toutefois les plus hardis. «Les enfants avaient moins peur. Les plus petits conduisaient leur tricycle, d’autres, plus grands, arpentaient les rues en patins à roulettes.»
A la suite de nouveaux aménagements (pavements, travaux d’infrastructures souterraines), la zone piétonne, dans sa première mouture, était définitivement achevée le 19 septembre 1981 et inaugurée solennellement dans la foulée.
Par après, les secteurs environnants: la rue Philippe II, la rue Louvigny, la rue Chimay, la rue des Capucins, l'avenue de la Porte-Neuve, la rue de la Reine et la rue du Marché-aux-Herbes ont ensuite été réservées aux piétons.
En 1999, les rues Beck et de la Poste ont fait l’objet de la dernière extension de la zone piétonne.
Ouverture du parking Knuedler
Parallèlement à l’interdiction de la circulation automobile, le parking souterrain du Knuedler ouvrait ses portes. Avant cela, la place Guillaume II ressemblait à un grand parking à ciel ouvert, semblable à ce que nous connaissons aujourd’hui avec l’actuel Glacis.
Cette nouvelle infrastructure était de suite adoptée avec 994 entrées enregistrées de 9h à minuit. Le tarif était alors de 15 francs pour les deux premières heures et de dix francs pour les quatre heures suivantes. Des prix spéciaux étaient pratiqués pour une journée complète. Il fallait alors vous acquitter de 120 francs.
Par la suite, d’autres garages souterrains ont vu le jour au centre-ville. Récemment, le tout premier parking souterrain de la ville haute, le garage Aldringen, a été rénové et agrandi. Le parking Knuedler est également en cours de modernisation et devrait gagner environ 270 places de stationnement d'ici 2021.
Par ailleurs, une prochaine extension de la zone piétonne est imminente et un nouveau chapitre de l’histoire urbaine de la capitale va s’écrire avec notamment le projet Royal-Hamilius et l’interdiction à la circulation automobile de la rue Aldringen et d’une partie de l'avenue Monterey.
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