La Ville face au chaos à la gare
La Ville face au chaos à la gare
(Maurice Fick avec Jeff Wiltzius) – Que le chemin semble encore long pour tous les usagers des transports en commun, taxis, touristes et automobilistes passant par la gare centrale jusqu'à ce qu'un tram passe enfin toutes les trois minutes, direction Luxexpo.
Après le chaos mémorable engendré mi-mai dans l'avenue de la Gare pour cause de chantier de tram -et qui avait bien fait réagir les cyclistes- c'est reparti pour un tour. Depuis l'adaptation des lignes de bus RGTR et AVL annoncée pour ce 3 novembre et malgré la reprise de la circulation des bus dans les deux sens sur le viaduc, c'est le parcours du combattant pour les chauffeurs de bus.
«J'ai besoin de presque 40 minutes pour aller de la gare centrale au viaduc. Les voitures bloquent l'avenue de la Gare et les bus», témoigne l'un d'entre eux. Et pour cause: depuis dimanche 3 novembre, l'avenue de la Gare est complètement fermée au trafic individuel alors que les autobus y circulent dans les deux directions.
L'ennui c'est que, comme déjà à la mi-mai, de nombreux automobilistes désorientés se dirigent toujours vers l'avenue de la Gare. Du coup, le trafic s'en retrouve totalement congestionné depuis quatre jours. Des retards qui pénalisent les clients des transports en commun mais aussi des taxis qui sont pris au même piège.
«Je perds de l'argent tous les jours en ce moment», explique Henrique. Le chauffeur de taxi, est énervé, témoigne: «Quand un client est assis dans la voiture et doit déjà payer 15 euros pour un kilomètre alors que nous n'avançons pas, il sort de la voiture.»
Mais que fait la police ?
«Il faut que quelque chose se passe et au plus vite», a commenté Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg (DP) en se rendant compte du chaos et des conducteurs bravant l'interdit dans l'avenue de la Gare. «La route est fermée à la circulation individuelle. Tout le monde doit s'y tenir pour que les choses s'améliorent», assène la bourgmestre qui déplore le manque de présence policière.
«La police devrait faire preuve de plus d'engagement et réguler la circulation, surtout en cette phase de transition. Notre expérience du premier jour le prouve: si les policiers sont sur place, la circulation est fluide», assure Lydie Polfer.
La ville, démunie, cherche des solutions. Son échevin en charge de la mobilité (DP), Patrick Goldschmidt, planche sur l'installation de panneaux «stop» plus grands afin de sensibiliser davantage les automobilistes à la fermeture de l'avenue. Dans le même temps est examinée une nouvelle synchronisation des feux tricolores pour alléger la circulation, explique Lex Bentner, directeur des Autobus de la Ville de Luxembourg.
