La tripartite repart sans trébucher
La tripartite repart sans trébucher
(pj) Il y aurait pu y avoir des haussements de voix, des poings qui frappent la table et des portes qui claquent, mais au final rien de tout cela. A en croire les, rares, commentaires à la sortie du Comité permanent du travail et de l'emploi (CPTE), la rencontre entre syndicats, patronat et ministère du Travail ce lundi matin s'est déroulée «dans une ambiance relativement bonne», dixit le ministre du Travail, Dan Kersch (LSAP).
Et cela n'avait rien d'évident au terme de deux mois de bras de fer entre les représentants de l'Union des entreprises (UEL), l'OGBL, le LCGB et la CGFP. Deux mois d'échanges d'amabilités dus au souhait de l'UEL de vouloir «dialoguer plutôt que négocier», et s'en tenir à des bipartites avec les membres du gouvernement plutôt qu'en commun avec les syndicats. Cette position, selon ces derniers, signifiait «la mort du compromis à la luxembourgeoise».
La rupture du dialogue social au sein du CPTE avait entraîné le rassemblement du 19 novembre dernier où près de 1.500 militants avaient marqué leur attachement aux travaux du comité.
Mais, en ce début décembre, pas question de sortir les armes. D'ailleurs, Dan Kersch a visiblement calmé la colère des uns et fait taire les envies des autres en signifiant que lui-même et le gouvernement restaient attachés à cette forme de dialogue social, en tripartite qu'est le Comité permanent.
Avant la fin du mois
Une mise au point entendue par tous, compris de la ministre de la Famille Corinne Cahen (DP) venue assister à cette réunion. Quels dossiers ont été évoqués? Bizarrement, les protagonistes semblaient l'avoir oublié sitôt la sortie franchie. Seule comptait la réconciliation. «Nous allons pouvoir travailler comme avant, se félicitait le président du LCGB, Patrick Dury, à l'issue de la rencontre. Avant la fin du mois, si nos calendriers le permettent, un nouveau Comité se tiendra.»
A l'approche de l'index, au vu des études de la Chambre des salariés soulignant la progression du nombre de travailleurs pauvres ou la nécessité de mettre à jour les règles du travail du fait des nouvelles pratiques liées à la digitalisation : les sujets de discussion ne manqueront pas pour les rencontres à venir.
