La tornade bouleverse le congé collectif
La tornade bouleverse le congé collectif
Il y a d'abord eu les secours, les pompiers et les assureurs. Puis, rapidement, il a fallu faire appel à des artisans pour panser les plaies ouvertes sur les quelque 300 habitations de Pétange et Bascharage endommagées par la tornade survenue vendredi soir. Des spécialistes appelés pour protéger et préserver ce qui pouvait encore l'être. Seulement, peu d'entrepreneurs ont pu répondre aux appels. Le congé collectif en cours leur interdisant de déployer leurs effectifs sur ces chantiers pourtant urgents.
«Les couvreurs, eux, ne participent pas au dispositif de congé collectif. C'est pourquoi ils ont pu intervenir dès les premières heures», indique Charles Bassing, directeur général adjoint de la Chambre des métiers. Ce mardi après-midi, branle-bas de combat: la Chambre, les fédérations professionnelles et l'ITM ont rendez-vous pour débloquer la situation.
Bon espoir
Pour le moment, en effet, tout artisan intervenant à titre payant durant cette période de congé obligatoire, pourrait être sanctionné. «Une aberration à l'heure où l'on manque d'entrepreneurs du bâtiment et de chauffagistes, notamment, pour aider ces familles qui ont vu leur maison, leur logement, être sérieusement endommagés par les rafales de vent.»
Une dérogation s'imposerait donc pour cette situation exceptionnelle. Et c'est de cela dont les différents partenaires vont discuter ce 13 août. «J'ai bon espoir que la situation se débloque», avance confiant Charles Bassing.
Un directeur général de la Chambre des métiers déjà heureux d'avoir constaté que «beaucoup d'artisans nous ont contacté pour savoir comment ils pouvaient se rendre utiles».
Une volonté d'agir, souvent de façon bénévole d'ailleurs. C'est ainsi que la Jong Handwierk (Fédération des jeunes artisans) n'a pas hésité à envoyer une délégation de volontaires sur les communes sinistrées.
Orienter au mieux
Reste que les premières estimations parlent de 100 millions d'euros de dégâts, pas question de laisser d'autres artisans -des pays voisins par exemple- sauter seuls sur ce «pactole» de chantiers à mener.
Du côté de la Chambre des métiers, la préoccupation de ces derniers jours a également consisté à joindre les entreprises membres qui auraient eu à souffrir du passage de la tornade. «Immédiatement, nous les avons orientées au mieux pour qu'elles puissent s'inscrire auprès des services de l'Etat pour monter les dossiers d'indemnisation.»
