La tension redescend d'un cran dans le secteur Horeca
La tension redescend d'un cran dans le secteur Horeca
S'ils étaient particulièrement remontés mardi soir, promettant de «hausser le ton» face au gouvernement, les représentants des bars et restaurants semblent avoir changé de stratégie. Deux jours après avoir appris que tous les établissements du secteur Horeca resteraient fermés jusqu'au 31 janvier au moins, François Koepp semble avoir mis de l'eau dans son vin.
Évoquant un échange «fructueux» au cours duquel «bon nombre de points positifs sont ressortis», le secrétaire général de l'Horesca estime qu'un accord pourrait être prochainement trouvé. «Car ceci n'est qu'une question de volonté politique». Manière subtile de mettre la pression sur le gouvernement dans son ensemble pour apporter un soutien à un secteur en grande difficulté.
Car outre les revendications visant à «accélérer le versement du chômage partiel», la prise en charge «à 100% des frais pour la durée de la fermeture administrative» ou la prolongation du régime d'aide «au-delà du 31 mars», les représentants souhaitent aller plus loin. Notamment en mettant en place «une campagne de tests rapides pour tous les personnels avant la réouverture» ou «la mise en place d'un bon spécial dédié à l'Horeca». Autant de mesures qui ne dépendent pas des seules attributions du ministre des Classes moyennes.
Raison pour laquelle Lex Delles (DP) doit évoquer ces questions «au sein du conseil de gouvernement prochainement», précise-t-il ce jeudi. Ce qui devrait donc se traduire par la mise en place de nouveaux échanges avec Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances, et Paulette Lenert (LSAP), ministre de la Santé. Quant aux autres demandes, le ministre de tutelle de l'Horeca se veut «optimiste» mais se refuse à avancer un quelconque accord de principe.
«Un nouveau paquet de mesures a été voté il y a à peine trois semaines, il nous faut d'abord analyser ses effets avant de prendre de nouvelles décisions», assure Lex Delles qui ne cache d'ailleurs pas son étonnement quant à certaines demandes. Notamment en ce qui concerne la création d'un bon spécial dédié aux seuls restaurateurs et cafetiers qu'il affirme «entendre pour la première fois». Car pour lui la question cruciale reste celle de l'ouverture, puisque «les entreprises qui font des demandes d'aide ne le font pas pour avoir une aide, mais bel et bien pour pouvoir travailler».
Une question qui sera au cœur de la manifestation qui devrait se dérouler le samedi 16 janvier dans les rues de Luxembourg-Ville. Initiée par le chef Etienne-Jean Labarrère-Claverie au travers d'un groupe Facebook, l'idée consiste à «faire entendre notre voix pour trouver des solutions», assure-t-il en tablant sur la présence d'«au moins 500 personnes». Pour l'heure, l'autorisation de manifester n'a pas encore été accordée. Interrogé sur ses plans en cas de refus, l'organisateur assure «que cela se saura, tout comme cela se saura si nous l'obtenons».
A noter enfin qu'aussi bien François Koepp que Lex Delles espèrent que cette manifestation se déroulera «de manière positive», les deux ayant spontanément fait référence aux images du Capitole, submergé par les partisans de Donald Trump. Une hypothèse extrême que réfute Etienne-Jean Labarrère-Claverie qui assure que «le but ne consiste aucunement à faire de quelconque débordements, mais bien de nous faire entendre.»
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