La succession d'Etienne Schneider officialisée
La succession d'Etienne Schneider officialisée
Les responsabilités du vice-Premier ministre sur le départ Etienne Schneider (LSAP) seront réparties entre trois personnes. Validant les propositions formulées par le comité de direction du parti, le conseil général a attribué l'Economie à Franz Fayot (47 ans), la Santé à Paulette Lenert (51 ans) et la charge de vice-Premier ministre à Dan Kersch (58 ans).
Depuis les dernières élections, Dan Kersch s'est imposé comme le nouvel homme fort au sein du LSAP, bénéficiant d'un réel soutien au sein du parti et auprès des syndicats. La désignation de l'actuel ministre du Travail au poste de vice-Premier ministre n'est donc pas surprenante. La cohabitation avec Xavier Bettel s'annonce plus délicate, ce dernier ayant récemment admis qu'il n'était pas toujours «sur la même longueur d'onde» que son ministre, tenant de l'aile gauche de son parti.
La direction que Franz Fayot donnera aux politiques économiques du pays sera surveillée de près. Poursuivra-t-il le cap de la croissance soutenue et de la création d'emplois, ou tentera-t-il d'injecter une dose de durabilité ? De son côté, Paulette Lenert endosse également un lourd fardeau, en devenant la nouvelle ministre de la Santé et ministre déléguée à la Sécurité sociale, aux côtés de Romain Schneider. Elle arrive en plein bouleversement du secteur, avec notamment la généralisation du tiers payant.
Membre du gouvernement depuis huit ans, Etienne Schneider avait prévenu qu'il ne passerait pas plus de dix ans aux manettes. Il avait d'ailleurs déjà proposé de se retirer de la politique nationale après les dernières élections, lorsque le LSAP avait perdu trois sièges avec lui comme candidat de tête. À l'époque, il semblait viser le poste de commissaire européen, qui avait déjà été promis à Nicolas Schmit. Ce dernier a réussi à s'imposer et occupe aujourd'hui le poste de commissaire à l'Emploi.
L'inévitable jeu de chaises musicales au LSAP qui suit le départ programmé de son ténor pour le 4 février prochain vient de jouer son avant-dernière note. Après le départ d'Alex Bodry de la Chambre au Conseil d'Etat et son remplacement par George Engel, il ne reste plus au parti socialiste qu'à déterminer sa nouvelle tête et le renouvellement sera complet. A l'heure actuelle, seule Francine Closener a fait acte de candidature pour la présidence du parti.
