La sécurité des chauffeurs et des passagers remise en cause?
La sécurité des chauffeurs et des passagers remise en cause?
La Commission européenne a comme projet de réviser les temps de conduite et de repos des chauffeurs de bus dans le service occasionnel. La proposition législative qui pourrait prochainement être présentée à ce propos prévoit une prolongation de la «dérogation de 12 jours». Ce qui signifie que les chauffeurs n'auront pas de repos hebdomadaire pendant 12 jours consécutifs pour les trajets nationaux et internationaux.
Selon le syndicat, cette initiative serait lourde de conséquences pour le secteur et marquerait «un pas dans la mauvaise direction et remettra notamment en cause la sécurité des chauffeurs et passagers !»
Avec cette proposition législative, la Commission européenne nage à contre-courant du «combat pour une baisse générale de l'amplitude» qui est mené au Luxembourg, souligne le LCGB. Cela contribuera à rendre le métier de chauffeur «encore moins attractif» alors qu'il peine déjà à recruter, les potentiels candidats se tournant vers des métiers qui exigent moins de flexibilité.
Perte des pauses quotidiennes
D'autres mesures pourraient également accompagner la prolongation de la dérogation de la semaine de 12 jours. Le projet de la Commission européenne prévoit que «les opérateurs seront autorisés à diviser les pauses quotidiennes en parties de 15 minutes ou même plus courtes réparties tout au long de la journée de travail». Conséquences: les chauffeurs de bus et d'autocars perdront leurs pauses quotidiennes.
Ces changements entraîneraient ainsi des amplitudes plus longues de 1 à 2 heures et moins de repos entre deux journées de travail, des impacts particulièrement «néfastes» pour le secteur.
Dans son communiqué, le LCGB cite également une étude européenne du syndicat des transports - ETF Route - de 2021 où il précise qu'entre 25 et 30% des conducteurs du secteur ont avoué s'être endormis au volant au moins une fois au cours des 12 derniers mois. A ce sujet, le syndicat souligne que «le contrôle des causes fondamentales de la fatigue des conducteurs incombe principalement aux employeurs et aux législateurs.»
Le LCGB indique soutenir les syndicats européens du secteur qui veulent freiner les projets de la Commission et s'engage à poursuivre son engagement dans ce dossier «afin d'éviter un cataclysme dans le secteur et ceci dans l'intérêt de tous les chauffeurs professionnels», conclut le syndicat.
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