La réserve d'employés-enseignants prolongée, au cas où
La réserve d'employés-enseignants prolongée, au cas où
Les grandes vacances débutent le 16 juillet, mais déjà les députés ont la tête à la rentrée. Pas question en effet de se retrouver en manque d'instituteurs le 15 septembre, si le virus faisait encore des siennes. Aussi, les parlementaires ont d'ores et déjà débattu d'accorder une deuxième prolongation pour la réserve d'employés-enseignants constituée depuis plusieurs mois par le ministère de l'Education nationale. «Au départ, il ne s'agissait que d'un pool destiné à faire face au retrait des classes des instituteurs dits vulnérables», rappelle Gilles Baum (DP), président de la commission Education nationale.
Mais depuis la première mise en place de cette réserve, le covid a continué à sévir et les connaissances scientifiques ont progressé. «Résultat, un jour par exemple, nous nous sommes retrouvés avec près de 200 institutrices à remplacer...»
En effet, le conseil supérieur des maladies infectieuses avait décrété en septembre 2020 que les femmes enceintes pouvaient, elles aussi, entrer dans la catégorie des sujets vulnérables face au risque de contamination. Aussi, nombre de personnels féminins avaient fait valoir leur droit de retrait. Résultat : les besoins en remplaçants temporaires avaient bondi, et la réserve de compter désormais près de 400 noms, mobilisables si besoin.
Pas pour la carrière
Certes, septembre 2021 s'annonce sous un meilleur profil sanitaire. Mais l'Education nationale entend anticiper, en tenant compte de l'expérience de la rentrée passée. «La campagne de vaccination devrait mieux protéger les adultes intervenant en classe, mais au cas où mieux vaut pouvoir compter sur des remplaçants temporaires en nombre suffisant.» Avec toujours les mêmes conditions de formation fixées à celles ou ceux qui veulent intégrer cette réserve : être a minima détenteur du baccalauréat luxembourgeois, d'un bachelor en sciences de l'Education ou ayant déjà exercé la fonction de chargé de cours.
Et Gilles Baum de commenter : «Il ne faut pas oublier que pour le fondamental, et les plus jeunes, la partie covid ne sera peut-être pas achevée d'ici la reprise des cours. Pour l'instant, rien n'a été décidé sur la vaccination des 6-12 ans.» Par contre, pour les lycées, les risques contagieux devraient être minimisés, les adolescents ayant désormais accès à la campagne vaccinale au Grand-Duché.
Pour le président de la commission Education, il est également important de rappeler qu'en rien les personnels inscrits dans cette réserve ne constituent un vivier pour les 1.275 prochaines embauches prévues dans l'enseignement d'ici la rentrée 2025. «Ce ne sera pas le même degré d'exigence en termes de formation pour qui voudra rentrer dans la carrière», rappelle le parlementaire.
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