La rénovation énergétique boostée par les aides
La rénovation énergétique boostée par les aides
La relance verte voulue par le gouvernement semble porter ses fruits. Neuf mois après la présentation du dispositif de soutien pour la rénovation énergétique, Carole Dieschbourg (Déi Gréng) ne cache pas son satisfecit. Dans une réponse parlementaire publiée mardi, la ministre de l'Environnement évoque «un succès» qui se traduit par «le nombre de demandes d'accord de principe introduites pour les projets de rénovation énergétique». Soit près de 800 entre 2020 et le début 2021, contre un peu moins de 500 pour l'année 2019.
Au cours des neuf derniers mois, les demandes concernent principalement «les subsides pour des maisons ou appartements passifs (près de 1.150)», «la mise en place de systèmes de chauffage basés sur les énergies renouvelables (514)», «les subsides pour des installations photovoltaïques (266)» et «des projets de rénovation énergétique (217)».
Si la ministre indique que «bon nombre de dossiers de demande sont incomplets au moment de leur soumission (...) seuls 5% des dossiers doivent être définitivement rejetés». Et ce, en raison de «leur non-conformité avec les exigences réglementaires du régime de subvention». Comprenez des demandes qui ne rentrent pas dans les critères établis par le gouvernement.
A savoir «l'assainissement des différents éléments de construction de l'enveloppe thermique du bâtiment», «la mise en place de la ventilation mécanique contrôlée» ou de «systèmes de chauffage basés sur les énergies renouvelables» que sont les installations solaires thermiques, les pompes à chaleur, les chaudières à bois et les raccordements à un réseau de chaleur.
Sur l'enveloppe globale de 20 à 25 millions d'euros prévue pour le volet durable du plan de relance de l'économie, une bonne partie a d'ores et déjà été accordée, indique Carole Dieschbourg en avançant le chiffre de 10,7 millions d'euros versés depuis juin 2020. Une somme globale dont la majeure partie est venue alimenter les nouvelles constructions (5,6 millions), l'assainissement énergétique (2,2 millions) et les systèmes de chauffage basés sur les énergies renouvelables (1,9 million).
Autre signe de l'intérêt des ménages pour les nouvelles aides, la progression des demandes réalisées pour l'obtention d'un prêt climatique. Que ce soit à taux zéro ou à taux réduit, tous deux voués à assurer le financement des travaux de rénovation énergétique pour les logements de plus de dix ans. «Entre le 1er janvier 2017 et le 12 janvier 2021, 28 demandes pour un prêt à taux zéro ont été introduites et 221 demandes pour un prêt climatique à taux réduit», assure la ministre de l'Environnement. Début 2020, le nombre de demandes pour les prêts à taux réduit plafonnait à 133.
A noter toutefois que si le nombre de demandes augmente fortement, le nombre de dossiers acceptés reste faible à ce jour. Sur les 28 demandes de prêt à taux zéro, «trois ont été accordées, douze ont été refusées et 13 sont en cours d'instruction», avance Carole Dieschbourg. Des refus notamment motivés par le non-respect des critères de surface ou d'ancienneté de l'immeuble. Pour les demandes de prêt à taux réduit, le taux de réussite est plus élevé puisque sur les 221 demandes introduites, 98 ont reçu une réponse positive, «13 ont été refusées, 101 sont en cours d'instruction et neuf ont été retirées».
Pour mémoire, la finalité de ces primes tient notamment dans la volonté de réduire les émissions de CO2, dont l'une des sources tient dans l'existence de nombreux bâtiments à forte déperdition énergétique au sein du parc immobilier. Une thématique qui concerne les habitations des particuliers, mais aussi les bâtiments appartenant à l'Etat.
Dans une réponse parlementaire publiée en novembre 2020, Carole Dieschbourg et Claude Turmes (Déi Gréng), ministre de l'Energie, indiquaient que l'Etat investissait chaque année quelque neuf millions d'euros dans de tels projets. Selon l'ambition annoncée par Xavier Bettel (DP) en 2019, le Luxembourg devra réduire de 50 à 55% ses émissions de CO2 d'ici 2030.
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