«La réforme fiscale annoncée doit être réalisée»
«La réforme fiscale annoncée doit être réalisée»
Peu audible en 2020 du fait de la crise sanitaire et de l'avalanche de décisions gouvernementales, la Chambre des salariés entend changer la donne. Jeudi soir, à l'occasion du discours de Nouvel An, sa présidente Nora Back n'a donc pas hésité à «diffuser une série de messages politiques» portant principalement sur les conséquences «sociales, économiques et psychologiques» de la pandémie.
Pour la présidente de l'organe représentant les salariés et les retraités du secteur privé, la crise actuelle a et aura un impact sur tous les personnels, qu'ils soient «en première ou en deuxième ligne». Référence non seulement aux acteurs du secteur médical, «dont les effectifs ne sont pas suffisants pour accomplir le travail régulier», mais aussi aux «professions qui étaient souvent invisibles» comme les salariés du nettoyage ou les personnels de caisse qui «en plus de mauvaises conditions de travail, touchent des salaires faibles».
Et Nora Back d'estimer qu'après «avoir applaudi pour ces personnels», il importe «qu'une pression politique (...) s'exerce enfin pour améliorer leurs conditions de travail et leur rémunération». Estimant par ailleurs que «tout le monde a compris combien nous sommes dépendants des frontaliers», la présidente assure que le Luxembourg doit davantage penser sa politique - «en particulier la politique sociale» - dans une échelle non plus nationale, mais au niveau de la Grande Région, «même si cela doit coûter davantage».
Évoquant tour à tour la transition écologique et la digitalisation, «enjeux majeurs pour notre société», celle qui se trouve également à la tête de l'OGBL juge que «la justice fiscale, les investissements, les finances publiques ou le logement sont des sujets importants» qui ne doivent pas être oubliés. Raison pour laquelle Nora Back milite pour une transformation du système fiscal, via notamment la mise en oeuvre de la réforme prévue pour 2021 qui «doit être réalisée».
Quant à la question du logement, principale inquiétude des résidents, elle plaide pour la mise en place «de mesures plus incisives» pour lutter contre la spéculation et la rétention de terrains, puisque «la hausse des prix ne semble pas avoir été freinée par le virus». Pour mémoire, les dernières données d'Eurostat indiquaient que le Luxembourg avait connu une progression du coût du logement de 13,6% au troisième trimestre 2020, bien loin des 5,2% enregistrés dans l'ensemble de l'UE.
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