La «recherche du dialogue» pour apaiser les tensions
La «recherche du dialogue» pour apaiser les tensions
(Jmh avec David Thinnes) - Sujet politique de la rentrée suite à l'interpellation musclée d'une personne par une patrouille privée le long de l'avenue de la Gare, la question de l'insécurité dans la capitale reste sur la table. Pourtant, différentes solutions sont en place, à l'image du service «A vos côtés», actif depuis le 15 décembre 2020. Un service de prévention et de médiation dont le credo tient dans «la recherche du dialogue».
Pour Ernest Dupljak, responsable du service dans le quartier Gare, cette volonté d'aller au contact des résidents, des commerçants ou des toxicomanes commence à porter ses fruits. «Au début, les gens étaient un peu sceptiques parce qu'ils ne nous connaissaient pas, maintenant, ils nous appellent pour accompagner leurs enfants de l'école», assure le jeune homme, interrogé par nos confrères du Luxemburger Wort.
Si plusieurs médiateurs étaient présents au moment de l'intervention des agents de G4S pour tenir à distance les auteurs de violence et donner les premiers soins à la personne mordue, une telle action ne constitue en rien leur mission première. «Le personnel a été principalement formé pour arriver à une désescalade des tensions, mais aussi à l'interprétation du langage corporel et à la façon de parler aux gens de manière positive», rappelle Roger Faber, directeur des services de l'asbl Inter-Actions dont dépend «A vos côtés».
Autrement dit, les médiateurs savent «où sont leurs limites et quand appeler la police par exemple», précise le responsable. Mais si les missions des différents acteurs actifs sur le terrain sont clairement juridiquement définies, la réalité quotidienne peut s'avérer toute autre. Car officiellement, les personnels du service ne doivent intervenir que pour soutenir les citoyens, la gestion des personnes vivant dans la précarité revenant aux travailleurs sociaux. «Il faut parler à tout le monde et faire preuve de compréhension», assure pourtant Ernest Dupljak.
Une approche préventive qui séduirait les habitants du quartier à en croire Virginie Giarmana, directrice adjointe d'Inter-Actions, qui assure que les porteurs de gilets verts «sont désormais connus et acceptés parce qu'ils sont 90% du temps dehors». Pour Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la capitale, le maintien de ce service n'est aucunement remis en question mais cette dernière plaide activement pour un renforcement des effectifs policiers aux alentours de la gare centrale, quartier Gare et à Bonnevoie.
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