La question de la priorité vaccinale bientôt tranchée
La question de la priorité vaccinale bientôt tranchée
Faut-il élargir la liste des professions prioritaires à la vaccination ? La question fait débat depuis plusieurs mois entre la Confédération générale de la fonction publique (CGFP) et le gouvernement. Et si les deux parties semblaient être parvenues à un accord le 3 mai dernier, le silence de Xavier Bettel (DP) inquiète la CGFP.
Ainsi, lors de la conférence de presse sur l'assouplissement de la loi covid, le Premier ministre a indiqué «qu'une décision serait prise la semaine prochaine» à ce sujet. Pourtant, les conditions énoncées par le chef de gouvernement sont réunies «depuis plusieurs jours», indiquent ce jeudi les représentants de la fonction publique. La priorisation ne pouvait notamment pas être envisagée tant que tous les résidents de plus de 45 ans «n'avaient pas reçu une invitation à se faire vacciner». Une condition «désormais remplie», souligne la CGFP dans un communiqué.
En revanche, la Commission nationale d'éthique (CNE) devait également y être favorable. Et si Max Lemmer, attaché de presse de la CGFP, affirme que le gouvernement aurait dû recevoir «un avis pertinent de la Commission avant les vacances de la Pentecôte», rien ne dit que celui-ci aille en son sens. Dans son dernier avis publié le 1er mars, la CNE recommandait de placer en priorité sur la liste de vaccination «les personnes en contact direct avec les malades», et non pas une profession à part entière. Elle indiquait également que cette priorisation ne devait pas pénaliser les personnes vulnérables.
La santé des fonctionnaires «en danger»
De son côté, la CGFP n'en démord pas: certains fonctionnaires comme les enseignants et les policiers doivent pouvoir se faire injecter le vaccin en priorité. Ceux-ci «sont exposés à un risque accru d'infection dans le cadre de leur travail», répètent les représentants de la fonction publique. «Au lieu d'annoncer la couleur, le gouvernement préfère jouer la montre», estime la CGFP, ajoutant que «la santé des jeunes travailleurs» est pendant ce temps «mise en danger».
Pour rappel, seuls les médecins, infirmiers et autres sous-traitants du secteur de la santé ont pu être vaccinés en priorité. Le gouvernement a jusque-là favorisé la vaccination par tranche d'âge, tout en offrant la possibilité à chaque résident de s'inscrire sur des listes parallèles. Le Premier ministre a d'ailleurs indiqué que la vaccination des 12-15 ans serait évoquée «la semaine prochaine» elle aussi. A ce jour, 135.558 personnes disposent d'un «schéma vaccinal complet».
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