Une reprise insignifiante pour Liberty Steel
Une reprise insignifiante pour Liberty Steel
Que de rebondissements dans la saga liée au dossier Liberty Steel à Dudelange. Reprenons: en avril dernier, le tribunal de l'entreprise de Liège prononçait la mise en liquidation de Liberty Steel. La société devait donc être liquidée en Belgique, en raison de la faillite de la banque qui finançait l'entreprise. Une décision qui n'était pas sans conséquences sur le site luxembourgeois de Liberty Steel. En effet, l'entreprise située à Dudelange dépend directement de la filiale belge, autant au niveau de la fourniture en matières premières que des liquidités financières.
Mais, contre toute attente, en juin dernier, le ministre de l'Économie Franz Fayot (LSAP) annonçait l'annulation de la liquidation par la justice belge ainsi qu'un plan d'affaires présenté par l'entreprise pour se sortir de son pétrin financier. L'entreprise doit effectivement se sortir à tout prix de ce pétrin financier. Et pour cause, depuis mars, sur le site de Dudelange, plus aucune tonne d'acier ne sort du site et les activités sont à l'arrêt. «Soit on les paye pour faire du ménage, soit on les dispense de travail et ils sont payés en restant à la maison. Les gens doivent pouvoir être rémunérés pour leur travail, avoir des perspectives», confiait d'ailleurs Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB, en avril dernier.
Une relance de trois jours
Toutefois, il semblerait qu'en ce début de semaine, un semblant d'activité ait repris sur le site de Dudelange. Nos confrères de RTL ont en effet annoncé que l'activité a été relancée, tout du moins temporairement. Robert Fornieri indique d'ailleurs que pour juillet, ce sont pas moins de 3.000 tonnes d'acier qui ont été produites. Si cela peut sembler beaucoup, il ne s'agit que d'une infime partie des capacités réelles du site.
Ce jeudi, le syndicaliste faisait savoir dans les colonnes du Quotidien que le site luxembourgeois était à nouveau à l'arrêt. La reprise aura donc été de courte durée, mais également d'une intensité très faible, puisque l'usine a fonctionné à 5% de son potentiel de production, sur trois jours seulement. Pas de quoi réjouir Robert Fornieri, qui a confié à nos confrères que les syndicats auraient «préféré une véritable reprise, même progressive. Là, c'est quelques tonnes à peine et terminé. Ça ne change pas grand-chose à la situation et c'est surtout loin d'être suffisant au niveau des recettes générées».
Comme il l'a déjà évoqué à plusieurs reprises, le syndicaliste parle toujours d'un climat «incertain» sur place. Alors qu'il a toujours été question d'une reprise de l'outil par un tiers, il paraîtrait aujourd'hui que Liberty Steel ne soit pas prêt à céder le site luxembourgeois. Pourtant, les repreneurs potentiels sont nombreux et une piste très sérieuse avait récemment été trouvée.
L'avenir est donc toujours aussi incertain pour Liberty Steel Dudelange et ses quelque 160 employés qui n'aspirent qu'à une chose: travailler dans de bonnes conditions.
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