La prise en charge de la santé mentale dans l'impasse
La prise en charge de la santé mentale dans l'impasse
En début de semaine, le président de la Caisse nationale de santé assurait que CNS et représentants des psychothérapeutes étaient parvenus à s'entendre sur «deux étapes» vers le remboursement de certaines prises en charge. Mais, ce vendredi, Christian Oberlé se retrouve sans partenaire face à lui : la fédération des associations représentantes des psychothérapeutes (Fapsylux) jette l'éponge. A l'issue d'une troisième réunion avec la Caisse jeudi, Delphine Prüm déplore «qu'aucun accord n'ait été trouvé».
«Nous avons pris la décision de suspendre les discussions», annonce donc la présidente de la Fapsylux. Si la tenue des débats reste «confidentielle», elle révèle que la Caisse de santé n'a approuvé «aucune des cinq réclamations». Refus ferme que ce soit sur le procédé de «prescription médicale des séances» ou les relations entre les différents professionnels de santé.
Si la CNS n'a pas souhaité commenter cette décision malgré les relances de notre rédaction, le fait que l'une des deux parties en cause quitte la table des négociations n'augure rien de bon pour la suite. D'autant qu'il y a «urgence». A plusieurs reprises, chacune des deux entités a reconnu la nécessité de trouver un terrain d'entente, au vu des effets de la crise sanitaire.
La pandémie a en effet engendré une détérioration de la santé mentale au sein de la population, toutes tranches confondues. Que ce soit du côté des salariés, dont un sur trois est exposé à un risque de dépression, ou de celui des adolescents, chez qui les idées suicidaires seraient en hausse de 15% : la santé mentale des résidents est fragile depuis le début de la crise covid.
Le gouvernement lui-même avait dit faire de la santé mentale une de ses priorités. C'est d'ailleurs grâce à un règlement grand-ducal que les discussions avaient pu reprendre entre Fapsylux et la CNS. Mais la situation s'est vite envenimée, notamment à la suite d'un communiqué où la CNS annonçait qu'un accord sur la mise en place d'un «programme expérimental» avait été conclu. Une position que ne partageait pas la fédération des psychothérapeutes.
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