La police mise sur un recrutement massif
La police mise sur un recrutement massif
(pj avec Steve REMESCH) Donner plus de visibilité à la police dans la capitale, doter chaque territoire de plus d'agents : ces derniers mois la question du renforcement des effectifs de la police grand-ducale a été le sujet de bien des interventions d'Henri Kox (Déi Gréng). Il faut dire que différents faits divers sont venus rappeler au ministre de la Sécurité intérieure l'attente des citoyens et des élus locaux en la matière. A commencer par les demandes de la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer.
Et c'est le même propos que le ministre a tenu à l'occasion de la fête patronale des policiers. Oui, le gouvernement a toujours l'intention de maintenir à 200 nouvelles recrues son rythme d'embauche pour (re)garnir les rangs des forces de sécurité luxembourgeoises.
Le ministre de la police Henri Kox souhaite porter à cinq ans le recrutement extraordinaire de 200 nouveaux policiers par an. Et cela suivant un programme de sélection et d'instruction qui pourrait s'étendre sur cinq ans. Donc c'est bien un millier de nouveaux policiers qui pourraient être mis sur le terrain d'ici 2026. De quoi largement compenser les départs en retraite et les changements de situation professionnelle en cours de carrière.
Pour le ministre, ce renforcement permettrait non seulement de mieux organiser la sécurité sur l'ensemble du pays, mais aussi d'offrir des conditions sociales plus conformes à ce qui se fait ailleurs. Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée par exemple, et un accès au congé parental ou au travail à temps partiel qui ne seraient plus un parcours du combattant.
Pour mémoire, jusqu'en 2021, seulement une trentaine de nouveaux fonctionnaires de police étaient recrutés chaque année. Le pas à franchir n'est pas mince, mais avec une nouvelle école pour la formation, l'institution est dimensionnée pour ce défi. D'ailleurs, un agrandissement de la structure est d'ores et déjà prévu (en parallèle avec la construction de deux nouveaux commissariats dans les années à venir).
Le 1er mai dernier, une première volée de 200 ''élèves policiers" ont déjà débuté leur formation. Et le roulement des rentrées va maintenant pouvoir commencer. «En abolissant la limite d'âge, nous avons pu recruter une très grande variété de profils avec des expériences de vie et de travail très différentes», se satisfait d'ailleurs le ministre Kox. Une diversité qui se traduit notamment par l'arrivée de bien plus d'éléments féminins. Ils étaient entre 10 à 15% dans les années passées, contre 25% en 2021.
Mercredi, le ministre reprendra son bâton de pèlerin pour relancer une campagne de communication visant à attirer encore de nouvelles recrues. Une ambition partagée avec l'armée qui, elle aussi, vise à étoffer ses effectifs vite et massivement.
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