L'index tombera ce mercredi 1er février
L'index tombera ce mercredi 1er février
(Avec S.MN.) Le Statec l'annonce ce mardi matin: la nouvelle tranche indiciaire tombera ce mercredi 1er février. Selon les calculs provisoires du Statec, la barre de l'indice des prix de 964,64 points a été dépassée en janvier, ce qui entraîne de facto une hausse de 2,5% des salaires et pensions.
Les résultats définitifs doivent être validés le 10 février lors d'une réunion de la commission de l'indice. Les allocations familiales sont également concernées par la hausse et seront majorées elles aussi de 2,5%.
Dans ses prévisions, le Statec avait longtemps retenu une tranche indicielle au premier trimestre de l'année, compte tenu de l'apaisement de l'inflation en décembre et janvier, mais la date exacte n'avait pas pu être déterminée.
Une troisième tranche en 2023?
Rappelons que la tranche qui n'a pas été due en juillet dernier est reportée au mois d'avril de cette année.
Le Statec avait également estimé dans ses prévisions de l'automne dernier qu'une troisième tranche pourrait être due courant 2023. L'index pourrait tomber au troisième ou quatrième trimestre. Mais dans ce cas, celle-ci sera prise en charge par le Gouvernement. «Pas en tant que tel cela dit, car cela représente un coût faramineux. Mais le Gouvernement remboursera cet index auprès des entreprises d'une manière ou d'une autre», explique Nora Back, présidente de la Chambre des Salariés et de l'OGBL.
Cette dernière se dit «satisfaite» de ce nouvel index. «On s'attendait à ce que cette tranche tombe en ce début d'année, cela correspond à l'accord tripartite de septembre. C'est donc une bonne nouvelle. S'il n'y avait pas eu cet accord en septembre, il aurait fallu attendre 2024 avant que cette tranche indiciaire de février ne tombe.»
Deux tranches indiciaires, et même possiblement trois, à assumer en une année, cela ne fait-il pas beaucoup pour les entreprises? «De mars jusqu'à aujourd'hui, on ne fait que démontrer que nous ne sommes pas dans une récession. Il faut relativiser la situation économique du Luxembourg. Il y a encore énormément d'entreprises qui se portent très bien au Grand-Duché et qui font encore des résultats excédentaires. L'excédent brut d'exploitation (qui exprime la capacité d'une entreprise à générer des ressources de trésorerie du seul fait de son exploitation, NDLR) est toujours en croissance au Luxembourg», assure Nora Back.
Et pour elle, la situation ne risque pas de s'empirer avec trois tranches successives. «D'autant que la masse salariale a, quant à elle, diminué. Il est faux de dire que toutes les entreprises ne parviendront pas à assumer les index. Ces derniers ne devraient pas être le problème des employeurs. C'est surtout la crise énergétique qui suscite des craintes dans les entreprises. C'est pourquoi nous plaidons encore et toujours pour des mesures ciblées aux entreprises qui en ont réellement besoin.»
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