La mobilité de demain passera par le Luxembourg
La mobilité de demain passera par le Luxembourg
Officialisée en septembre 2017 via la signature d'un accord de coopération «dans le domaine de la conduite connectée» avec l’Allemagne et la France, la circulation de véhicules autonomes sur les routes luxembourgeoises s'apprête à devenir réalité. Initialement prévue pour le courant 2018, la phase test devrait finalement démarrer «d'ici la fin de l'année», selon les ministres des Transports allemand, français et luxembourgeois qui lèveront officiellement le voile sur le projet mercredi, à Schengen.
Le choix de la commune luxembourgeoise ne doit bien évidemment rien au hasard, puisque cet essai doit s'intégrer dans un «site expérimental numérique transfrontalier» qui s’étendra dans une zone comprise entre Schengen, Merzig, Saarbruck, Metz et Thionville. Soit un espace de circulation qui comprend aussi bien des autoroutes, des routes nationales ou des zones urbaines.
Principaux objectifs de l'expérimentation: évaluer non seulement la fiabilité des technologies à bord des véhicules pour leur permettre de communiquer entre eux mais aussi leur interaction avec les différentes réglementations en vigueur. Car si la zone reste relativement limitée en taille, elle possède la particularité d'être dotée de panneaux de signalisation, de systèmes de feux ou de réseaux de téléphonie mobile différents.
Ce qui explique l'implication dans ce projet d'acteurs venus d'horizons différents, que ce soit le géant allemand Siemens, le constructeur français PSA (Peugeot-Citroën) ou bien encore le Luxembourgeois Post Group.
«Nous sommes le premier champ d'essai transfrontalier en Europe», affirme ainsi François Bausch (Déi Gréng), ministre de la Mobilité, auprès de l'agence de presse allemande dpa. Et ce dernier d'indiquer espérer que cette première à l'échelle du Vieux Continent donnera envie à d'autres acteurs de s'intéresser à ce secteur et de participer à l'avenir à d'autres projets similaires.
Au niveau européen, cette expérimentation devrait servir de base à une application à plus grande échelle, que ce soit au niveau d’autres régions ou d’autres États membres. L’objectif final étant la mise en place de règles communes pour la circulation de véhicules autonomes sur l’ensemble des routes européennes.
