La location solidaire en plein boom
La location solidaire en plein boom
Dans un contexte de pénurie d'habitations et de flambée des prix de l'immobilier, le ministère du Logement a décidé de jouer sur deux critères: d'une part la construction de nouveaux logements, et d'autre part l'exploitation sociale des logements inhabités. Mis en place en 2009, le concept de gestion locative sociale apparaît en effet comme une alternative de plus en plus crédible.
En effet, selon les données du ministère du Logement, le parc immobilier de la GLS se chiffre à 960 logements au premier trimestre 2020, soit près de trois fois plus que son niveau de 2016. Ce lundi, Henri Kox (Déi Gréng), ministre du Logement et 25 des 29 partenaires conventionnés, tous acteurs à vocation sociale, ont signé la nouvelle convention de collaboration 2020 dans le cadre de la GLS.
Un succès que le ministre Déi Gréng explique par les «avantages» de cette location solidaire, tant pour les propriétaires que pour les locataires. Ainsi, les biens sont loués à un prix «entre 30 et 40% en dessous des loyers du marché», et le locataire bénéficie en outre d'un «accompagnement social» par une équipe de professionnels du domaine social.
Pour le propriétaire, le loyer est garanti par la signature du bail avec un partenaire conventionné, et surtout, il lui est loisible de «récupérer son bien rapidement en cas de besoin». En outre, le manque à gagner du loyer bas est compensé par «une exonération fiscale de 50% sur les revenus locatifs nets». Henri Kox ajoute que ce pourcentage «sera revu à la hausse dans le cadre de la nouvelle réforme fiscale». Une annonce faite par le nouveau locataire du ministère du Logement sans livrer aucun détail, ni sur le périmètre concerné, ni sur la date d'application. De quoi «inciter les propriétaires de biens vides à les mettre à la location», conclut Henri Kox.
Autre mesure incitative envisagée par le ministre du Logement, la réévaluation du forfait de 100 euros par mois et par logement alloué à l'organisme conventionné signataire du bail, en charge de la gestion de l'habitation, comme les menus travaux d'entretien à effectuer. «Cette somme sera adaptée l'année prochaine suite aux négociations budgétaires», confirme Henri Kox.
L'objectif de la GLS reste d'assurer l’insertion sociale des bénéficiaires et leur sortie du système d'aide au logement. Les données du ministère du Logement indiquaient en 2019 que «59% des locataires» ont pu sortir du système «avant trois ans». Et, dans «10% des cas», ils sont même devenus propriétaires.
