La formule attractive des pop-up stores
La formule attractive des pop-up stores
(pj avec Nadine Schartz) - Ceux qui voient le verre à moitié vide ne parleront que de ces boutiques qui ferment au cœur de la capitale. Pour ceux qui voient le verre à moitié plein, mieux vaut évoquer le (timide) renouveau commercial entamé avec l'éclosion des pop-up stores. La Ville avait montré l'exemple en décembre dernier en ouvrant deux petits espaces de vente éphémères, rue Philippe II mais la contagion semble prendre.
Pour le premier échevin en charge du commerce dans la capitale, Serge Wilmes (CSV), l'expérimentation est à prolonger. Si les magasins Botari et Bricks4Kidz achèveront leur bail fin avril, l'administration communale a déjà lancé un appel à candidatures pour qui voudra s'installer dans les deux espaces de 45 m2. Des locaux au loyer volontairement bas pour éviter de voir les lieux désertés. «Nous partons sur un tarif allant de 650 à 2.250€/mois en fonction de l'activité», indique l'élu.
Un tarif plancher dont certains possesseurs de boutiques vacantes devraient s'inspirer plutôt que de laisser leur bien en déshérence. Car la tendance est bien à proposer des loyers plus bas et des réservations plus courtes dans le temps. D'ailleurs, la Ville ne cache pas son intérêt pour la formule. Ainsi, Serge Wilmes n'exclut pas de tenter l'expérimentation ailleurs qu'au centre-ville. Une seule limite pour partir à la conquête d'autres quartiers : «que le loyer que la ville doit payer soit justifié».
D'ores et déjà, les propriétaires intéressés à proposer à la Ville de Luxembourg une ou des locations à court terme peuvent s'adresser au Service développement économique.
En ville haute, certains propriétaires ont déjà adopté le mouvement, et les pop-up stores fleurissent ici ou là. C'est le cas au n°3 rue de la Reine. A la place de Lassner Sports & Fun qui a cessé son activité, une boutique solidaire a vu le jour début février. Les rayons de Vintage Mood sont alimentés par des biens d'occasion récoltés par la Croix-Rouge luxembourgeoise. Et à en croire les vendeurs, l'affaire tourne bien.
Tout n'est pas rose
Même satisfaction du côté d'Esméralda Chupin, responsable de Friendship. Depuis la mi-janvier, l'organisation non gouvernementale vend des produits artisanaux du Bangladesh au n°43 de la Grand-Rue. «Jusqu'à présent, nous ne faisions cela que dans nos bureaux de la côte d'Eich. Là, nous pouvons mieux montrer les initiatives lancées par les ONG et ce que font les gens au Bangladesh», explique-t-elle. Au point que l'ONG pourrait retenter l'expérience à l'avenir.
Reste que la solution pop-up est parfois délicate à mettre en place. En témoigne les vains efforts des aménageurs du nouveau centre commercial Royal-Hamilius pour assurer la location de leurs plus petits espaces de vente, en rez-de-chaussée. Malgré l'attractivité du nouveau centre commercial et la situation dans une rue passante, les demandeurs ne se pressent visiblement pas. Seul, Hels1nk1 a choisir d'ouvrir rue Aldringen dans une des quatre cellules disponibles.
