Changer d'édition

La formule attractive des pop-up stores
Luxembourg 3 min. 20.02.2020 Cet article est archivé

La formule attractive des pop-up stores

Après la vente en ligne, Botari a pu présenter ses collections «en direct» à la pop-up store de la Ville.

La formule attractive des pop-up stores

Après la vente en ligne, Botari a pu présenter ses collections «en direct» à la pop-up store de la Ville.
Photo : Anouk Antony
Luxembourg 3 min. 20.02.2020 Cet article est archivé

La formule attractive des pop-up stores

Et si l'avenir du commerce de ville tenait dans les boutiques éphémères? A Luxembourg, la tendance commence à prendre. La Ville étant même prête à tenter l'expérience au-delà du centre-ville.

(pj avec Nadine Schartz) - Ceux qui voient le verre à moitié vide ne parleront que de ces boutiques qui ferment au cœur de la capitale. Pour ceux qui voient le verre à moitié plein, mieux vaut évoquer le (timide) renouveau commercial entamé avec l'éclosion des pop-up stores. La Ville avait montré l'exemple en décembre dernier en ouvrant deux petits espaces de vente éphémères, rue Philippe II mais la contagion semble prendre.

Pour le premier échevin en charge du commerce dans la capitale, Serge Wilmes (CSV), l'expérimentation est à prolonger. Si les magasins Botari et Bricks4Kidz achèveront leur bail fin avril, l'administration communale a déjà lancé un appel à candidatures pour qui voudra s'installer dans les deux espaces de 45 m2. Des locaux au loyer volontairement bas pour éviter de voir les lieux désertés. «Nous partons sur un tarif allant de 650 à 2.250€/mois en fonction de l'activité», indique l'élu.


Solden an Rue Philippe II, Foto Lex Kleren
Gros rabais de la Ville sur la location de ses magasins
Pour venir en aide au commerce de l'hypercentre et de la gare, la Ville de Luxembourg lance ce mercredi sa nouvelle offre pour louer deux pop-up stores à prix très attractifs. Les «jeunes qui ont de bonnes idées» seront prioritaires.

Un tarif plancher dont certains possesseurs de boutiques vacantes devraient s'inspirer plutôt que de laisser leur bien en déshérence. Car la tendance est bien à proposer des loyers plus bas et des réservations plus courtes dans le temps. D'ailleurs, la Ville ne cache pas son intérêt pour la formule. Ainsi, Serge Wilmes n'exclut pas de tenter l'expérimentation ailleurs qu'au centre-ville. Une seule limite pour partir à la conquête d'autres quartiers : «que le loyer que la ville doit payer soit justifié». 

D'ores et déjà, les propriétaires intéressés à proposer à la Ville de Luxembourg une ou des locations à court terme peuvent s'adresser au Service développement économique. 

En ville haute, certains propriétaires ont déjà adopté le mouvement, et les pop-up stores fleurissent ici ou là. C'est le cas au n°3 rue de la Reine. A la place de Lassner Sports & Fun qui a cessé son activité, une boutique solidaire a vu le jour début février. Les rayons de Vintage Mood sont alimentés par des biens d'occasion récoltés par la Croix-Rouge luxembourgeoise. Et à en croire les vendeurs, l'affaire tourne bien.

Tout n'est pas rose

Même satisfaction du côté d'Esméralda Chupin, responsable de Friendship. Depuis la mi-janvier, l'organisation non gouvernementale vend des produits artisanaux du Bangladesh au n°43 de la Grand-Rue. «Jusqu'à présent, nous ne faisions cela que dans nos bureaux de la côte d'Eich. Là, nous pouvons mieux montrer les initiatives lancées par les ONG et ce que font les gens au Bangladesh», explique-t-elle. Au point que l'ONG pourrait retenter l'expérience à l'avenir.

Reste que la solution pop-up est parfois délicate à mettre en place. En témoigne les vains efforts des aménageurs du nouveau centre commercial Royal-Hamilius pour assurer la location de leurs plus petits espaces de vente, en rez-de-chaussée. Malgré l'attractivité du nouveau centre commercial et la situation dans une rue passante, les demandeurs ne se pressent visiblement pas. Seul, Hels1nk1 a choisir d'ouvrir rue Aldringen dans une des quatre cellules disponibles.


Sur le même sujet

Face à la multiplication des départs de commerces au centre-ville, les responsables de Luxembourg-Ville reprennent en partie la main et multiplient les pop-up stores. Avec comme ambition de redynamiser l'ensemble de la capitale, via la création de nouvelles offres de proximité.
Wort.fr Pop Up Store Rue Philippe II FOTO: Chris Karaba/Luxemburger Wort
En Belgique, 11% des commerces sont vides. Quid du Luxembourg? Impossible à dire pour l'instant. Mais la mise en place d'un nouvel outil devrait remédier à ce manque de statistiques. Sa mise en place est envisagée pour 2021.
Sunday Shopping - zahlreiche Geschäfte sonntags geschlossen - Foto: Pierre Matgé/Luxemburger Wort
Les magasins du département français ont bénéficié à hauteur de 220 millions d'achats de ménages du Grand-Duché. A l'inverse, les frontaliers se sont montrés moins dépensiers au Luxembourg (hors tabac et carburant).
POUR ILLUSTRER LE PAPIER DE BERTILLE OSSEY-WOISARD : "HABILLEMENT: LA CHASSE AUX BONNES AFFAIRES D'ETE COMMENCE MERCREDI" 
(ARCHIVES) - Photo prise le 28 juin 2006 de personnes passant devant la devanture d'un grand magasin parisien au premier jour des soldes d'été. Les soldes d'été démarrent le 25 juin 2008, une occasion pour les magasins d'écouler des stocks très importants, dans un contexte de réduction des dépenses d'habillement liée à une météo capricieuse et à une baisse du pouvoir d'achat. Les soldes commencent le 25 juin et se terminent le 5 août dans la plupart des départements.
   AFP PHOTO FRANCOIS GUILLOT
L'identité des deux commerces qui occuperont les locaux situés dans la rue Philippe II a été dévoilée, mercredi, par la Ville. Les enseignes auront six mois pour trouver leur public, avant le renouvellement de l'offre.
Les nouvelles boutiques de la rue Philippe II devront céder leur place au printemps.
Pour venir en aide au commerce de l'hypercentre et de la gare, la Ville de Luxembourg lance ce mercredi sa nouvelle offre pour louer deux pop-up stores à prix très attractifs. Les «jeunes qui ont de bonnes idées» seront prioritaires.
Solden an Rue Philippe II, Foto Lex Kleren