La fête est finie pour le covid-19
La fête est finie pour le covid-19
Alors que le chiffre de cas positifs au covid-19 détectés progresse toujours au Grand-Duché, les messages de prévention changent de tonalité. Si à de très nombreuses reprises, Paulette Lenert (Santé) a martelé l'utilité des gestes barrières (port du masque, distanciation, etc), voilà maintenant le ministère de la Santé misant sur le slogan : "Stop the party". Car, au terme de trois mois de confinement, certains fêtent le retour à la normalité de façon "sanitairement excessive", pourrait-on dire. Comme cela était craint par les autorités dès le mois de mai...
Mardi matin, au micro de 100.7, le ministre de la Sécurité intérieure a repris l'avertissement à son compte. Et François Bausch (Déi Grèng) a de bonnes raisons de s'alarmer du laxisme semblant entourer le suivi des nouvelles règles en vigueur. Le week-end dernier encore, trois bars et restaurants (à Esch et dans la capitale) ont fait l'objet d'une descente de police pour non-respect des horaires de fermeture. A minuit passé, clients et patrons d'établissements avaient visiblement l'intention de prolonger la soirée au-delà de l'heure légale, et avec une proximité préoccupante pour le risque de contamination qu'elle entraîne.
Mêmes inquiétudes concernant les rendez-vous de famille, entre amis ou collègues dans le cadre privé. Alors que le gouvernement a été retoqué par le Conseil d'Etat sur la limitation du nombre d'invités "acceptables" à domicile (mesure jugée liberticide), François Bausch ne cache pas qu'il faudra remettre en discussion des amendements aux lois covid allant pourtant dans cette même voie. A charge pour les ministres impliqués de «justifier» le dispositif par une meilleure argumentation afin d'«imposer une barrière».
Et si le vice-Premier ministre écolo ne prend pas cette mesure de gaieté de cœur, il la motive par le risque en cours de reprise des contaminations. Citant notamment l'exemple de la station de ski autrichienne d'Ischgl où la vie nocturne a été à l'origine de la multiplication des infections au covid-19 dans la région (42% des habitants) et auprès de nombreux vacanciers allemands.
Au-delà de la prévention, reste aussi la carte de la répression. Ainsi, la police grand-ducale effectuerait une trentaine de contrôles chaque jour, à en croire François Bausch. «Mais elle ne peut pas être partout en même temps», regrette le ministre. Ministre qui serait encore peiné de devoir demander plus de sévérité encore pour contrecarrer les débordements de quelques-uns dans le pays. D'où son invitation -douce mais sur un ton ferme- à respecter aujourd'hui les règles sanitaires pour ne pas avoir à subir, demain, un nouveau lockdown.
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