La «dose complémentaire» comme nouveau pas
La «dose complémentaire» comme nouveau pas
Paulette Lenert a prévenu : «d'autres pas» seront décidés à l'occasion du prochain Conseil de gouvernement. La reprise automnale des infections, comme l'an passé, doit amener la ministre de la Santé et les autorités à réviser leur ligne de conduite. Et parmi les leviers sur lesquels la ministre de la Santé pourrait agir, la vaccination est la plus évoquée en cette mi-novembre. Ainsi, mardi à la Chambre, les députés ont-ils adopté une motion invitant à proposer la «dose booster» à l'ensemble de la population. Cela toujours sur base du volontariat.
La suggestion provient des rangs de l'opposition (CSV). Mais avant qu'elle ne devienne réalité, le gouvernement se doit d'attendre l'avis du Conseil supérieur des maladies infectieuses. Des spécialistes qui, sur la question de la ''dose complémentaire'' ont déjà fait deux «pas». D'abord en ouvrant cette offre immunitaire aux plus de 75 ans, puis en abaissant l'admissibilité aux plus de 65 ans ainsi qu'aux personnels de santé.
Mais rien ne dit aujourd'hui que le Luxembourg suivra la même voie que la Belgique voisine. A regarder autour de lui, le pays pourrait aussi s'inspirer du modèle britannique qui a ouvert la 3e dose seulement aux plus de 50 ans.
Mardi, face au vote des députés, Paulette Lenert (LSAP) s'est montrée prudente. «Je ne peux pas prendre d’engagement ferme. Il nous faudra trouver un équilibre entre la pression sociétale qui s’accroît et l’apport sanitaire d’une troisième dose pour tous. Il ne s’agit pas de distribuer des bonbons», confiait la ministre de la Santé.
Une timidité que le dernier sondage Politmolitror pourrait bien effacer des esprits du gouvernement. En effet, après un an et demi de crise, sa gestion de crise reste saluée par l'opinion publique. 75% des sondés estiment ainsi que Xavier Bettel et son équipe avaient jusqu'à présent fait du bon (voire du très bon) travail. Une confiance dans les choix de l'exécutif qui va même plus loin. En effet, de nombreux électeurs questionnés ne sont pas opposés à des mesures sanitaires plus drastiques encore que celles appliquées actuellement. Comme la vaccination anti-covid obligatoire (54% d'avis favorables).
A l'heure actuelle, la campagne vaccinale débutée depuis décembre dernier a permis d'inoculer le vaccin à près de 76% des 12 ans et plus du Grand-Duché. Plus de 861.000 doses ayant été administrées en onze mois.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
