La crise covid dope le taux d'absentéisme
La crise covid dope le taux d'absentéisme
2020 n'aura pas seulement été l'année du télétravail. Elle aura été aussi l'année de l'absentéisme... Mais dans les deux cas, la source du changement a un même nom : covid-19 bien sûr. Ainsi, rien que pour le nombre de certificats d'incapacité de travail (CIT) enregistrés en douze mois, la Caisse nationale de santé est passée à 1,16 million de dossiers traités... Un record certes, mais qui ne saurait suffire à mesurer à lui seul l'ampleur réelle des carences de personnel connues par les entreprises l'an passé.
Ainsi, le ministre de la Sécurité sociale est formel : en tenant également compte des arrêts de moins de 3 jours (ne nécessitant pas forcément de CIT), il est possible d'estimer que l'absentéisme a progressé de 39% en un an. Avec un taux global passant, de 2019 à 2020, de 5 à 7% des salariés non présents à leur poste. Une augmentation qui, de l'avis même de Romain Schneider est «révélatrice de l'impact qu'à eu la crise sanitaire».
A analyser les chiffres, le ministre Romain Schneider a pu constater que c'est le recours au congé pour raisons familiales (CRF) qui a été sollicité de manière inhabituelle. Père ou mère ayant la possibilité de rester à la maison pour accompagner leur enfant privé d'école -pour cause de cours à distance obligatoire, classe en alternance, mesures d'isolement sanitaire ou autre infection-, le CRF a été bien plus employé qu'à l'accoutumée. Une hausse même de 1.759% d'une année à l'autre.
Ainsi, en 2020, 66.687 adultes ont usé de leur droit pour bénéficier du congé pour raisons familiales, dont près de 42.000 à l'heure du premier lockdown de mars. Et la crise ayant connu de nombreux rebondissements, c'est aussi la forme de congé qui a mobilisé le plus de temps. Les parents ont ainsi pu s'éclipser en moyenne 30 jours de leur travail pour s'occuper de leur progéniture.
Il va de soi que le seul congé pour raisons familiales ne suffit à lui seul à former le taux d'absentéisme global du pays. Dans le même temps, l'administration a aussi vu augmenter le nombre d'arrêts maladie (pas seulement en lien avec des contaminations). A cela il convient d'ajouter légèrement plus de dispenses de travail également accordées pour des femmes enceintes (bénéficiant un temps du statut de personnes vulnérables).
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