La CGFP part en croisade contre le nouveau CovidCheck
La CGFP part en croisade contre le nouveau CovidCheck
(Jmh avec Michèle Gantenbein) - Au même titre que l'OGBL et le LCGB, la CGFP se montre pour le moins suspicieuse quant à l'élargissement prochain du régime CovidCheck. Car si la mesure visant à restreindre l'accès à tout ou partie des lieux de travail, elle s'appliquera aussi bien au secteur privé qu'au secteur public. Sur base volontaire. «En faisant cela, le gouvernement se déleste de sa responsabilité au détriment des chefs d'entreprise et d'administration», tonne Romain Wolff.
Pour le président de la CGFP, la mesure ne trouve son origine que dans la volonté du gouvernement d'accélérer le taux de vaccination général de la population et n'est pas détaillée dans le projet de loi. «Il n'est nulle part écrit comment le contrôle fonctionnera en pratique et ce qu'il adviendra des personnels qui ne pourront pas présenter de certificat valable», assure le syndicaliste. Conséquence directe, selon lui, «l'impossibilité d'appliquer des mesures disciplinaires et encore moins d'arriver à une perte d'emploi».
Alors que Xavier Bettel (DP) avait indiqué vendredi que des sanctions étaient prévues puisque le nouveau dispositif doit être considéré «comme une obligation prévue dans le code du travail», Romain Wolff dénonce une approche «choquante» puisque «le gouvernement prévoit la possibilité de détruire des moyens de subsistance par le biais d'une loi». Et à le croire, la mesure ne serait de toute façon pas indispensable puisque «selon les données officielles du gouvernement, 87% des agents de la fonction publique sont d'ores et déjà vaccinés».
Pour ceux et celles qui n'ont pas franchi le pas, la CGFP plaide donc pour le maintien des tests antigéniques, dont les coûts devraient rester aux frais des employeurs. Et ce pour la simple et bonne raison que même en cas d'injection d'une première dose, la date d'entrée en vigueur de la mesure empêche une vaccination complète. Et donc que les personnes avec un schéma vaccinal incomplet seraient pénalisées. Face à ce flou législatif, Romain Wolff ne cache pas son impatience face à l'avis du Conseil d'Etat qui pourrait obliger le gouvernement à revoir sérieusement sa copie.
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