La capitale dotée d'une «bonne» qualité de l'air

Jean-Michel HENNEBERT

Si les villes scandinaves enregistrent les meilleurs taux, selon les analyses réalisées à travers 323 villes de l'UE par l'agence européenne de l'environnement, Luxembourg-Ville n'a pas à rougir de ses résultats.

Pour profiter d'un bon bol d'air au sein de l'UE, mieux vaut vivre en Finlande ou en Suède qu'en Pologne ou en Italie, à en croire l'agence européenne pour l'environnement (AEE), basée à Copenhague. Sur les 323 villes étudiées dans une étude publiée jeudi, les meilleurs résultats ont été enregistrés à Umeå ( Suède, 90.000 habitants), Tampere (Finlande, 241.000 habitants) ou Tallin (Estonie, 438.000 habitants). A l'inverse, des cités telles que Nowy Sacz (Pologne, 83.000 habitants) ou Crémone (Italie, 72.100 habitants) font figure de mauvais élèves avec la présence d'un taux de particules fines supérieur à 25 μg/m3. Soit plus du double du seuil d'exposition recommandé par l'OMS.  

Dans ce classement, Luxembourg-Ville obtient un score de 8,28 μg/m3, décrochant le statut de ville dotée d'une «bonne» qualité de l'air, tout comme 126 autres villes des 26 pays analysés. Seule ville du pays analysée, la capitale obtient un meilleur résultat que celui enregistré à Namur (9,40  μg/m3),  Sarrebrück (9,50 μg/m3) ou Metz (10,30 μg/m3).

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D'après les analyses de l'AEE, 61% des villes étudiées dépassent les valeurs indicatives recommandées par l'OMS mais seules 2% se situent au-delà des limites imposées par l'UE, indique le rapport. A noter que l'agence européenne rappelle que la qualité de l'air sur le Vieux continent s'est largement améliorée au cours de la décennie écoulée en raison notamment des nouvelles normes imposées au secteur des transports et dans l'approvisionnement énergétique.

 «Ce qui a permis de réduire de 60.000 personnes le nombre de victimes de la pollution par rapport à la période 2009-2018», assure Catherine Ganzleben, responsable des spécialistes de la qualité de l'air de l'AEE, citée dans le rapport. Mais ce dernier de préciser que d'importants chantiers restent encore à accomplir en la matière, notamment en ce qui concerne les émissions de dioxyde d'azote ou d'ozone troposphérique «qui restent trop élevées dans de nombreuses villes européennes», affirme Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE.

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