Changer d'édition

L'ONA passe l'épreuve de la Chambre
Luxembourg 2 min. 23.10.2019 Cet article est archivé

L'ONA passe l'épreuve de la Chambre

L'Ona devra gérer les centres d'accueil pour demandeurs d'asile et trouver des solutions à la saturation chronique.

L'ONA passe l'épreuve de la Chambre

L'Ona devra gérer les centres d'accueil pour demandeurs d'asile et trouver des solutions à la saturation chronique.
Photo : Marc Wilwert
Luxembourg 2 min. 23.10.2019 Cet article est archivé

L'ONA passe l'épreuve de la Chambre

Alexander ABDELILAH
Alexander ABDELILAH
Le projet de loi donnant naissance à l'Office national d'accueil a été définitivement adopté par la Chambre, après un débat tendu. Le nouvel organisme, successeur de l'Office luxembourgeois pour l'accueil et l'intégration (Olai), hérite de la mission d'hébergement des demandeurs d'asile.

Un consensus -presque- parfait. Les députés ont adopté le projet de loi portant création du tout nouvel Office national d'accueil (ONA), mercredi, à 56 voix contre quatre. Cette nouvelle institution va remplacer l'Office luxembourgeois d'accueil et d'intégration (Olai) et faire passer la compétence d'accueil des demandeurs d'asile sous le pavillon exclusif du ministre de l'Immigration et de l'Asile, Jean Asselborn (LSAP).

Concluant huit mois de débats, la commission de la Famille et de l'Intégration, validait le projet de loi donnant naissance à l'ONA le 16 octobre dernier. Les députés avaient souhaité inscrire le vote de ce texte en plénière le plus vite possible, afin de souligner l'urgence d'agir dans ce domaine. Seul à voter contre la version finale du texte en commission : l'ADR. 


L'OLAI, chargé de l'accueil et de l'intégration des demandeurs d'asile et des réfugiés, va être remplacé par l'Office national d'accueil.
Quasi-consensus autour de l'Office national d'accueil
Après 8 mois de débats, le projet de loi donnant naissance à la nouvelle administration en charge de l'accueil des demandeurs d'asile sera soumis au vote à la Chambre la semaine prochaine. Seul l'ADR devrait s'y opposer.

A la Chambre, mercredi, le patron de l'ADR a été plus loquace. Demandant l'instauration d'un «plafonnement du nombre de réfugiés» accueillis au Grand-Duché, il a reproché à ses collègues, tous opposés à cette mesure, «un manque de réalisme». S'éloignant du sujet de réforme administrative, il a prévenu que les demandeurs de protection internationale (DPI) représentaient un risque de «concurrence sociale avec les Luxembourgeois sur le marché du travail et de l'immobilier». 

Plus consensuel, le rapporteur du projet de loi Max Hahn (DP) a tenu à rappeler l'importance de bien traiter les DPI pour un pays comme le Luxembourg, qui compte «50% d'étrangers» en son sein. Sur la même longueur d'onde, le député de l'opposition Paul Galles (CSV) a assuré voir en cette modification administrative «une aide pour accueillir les personnes dignement».   

À peine inaugurée, l'ONA aura fort à faire. Depuis 2015, 10.385 demandes d'asile ont été déposées au Grand-Duché. 3.567 ont reçu une réponse favorable. Sachant que du 1er janvier au 31 août 2019, 1.378 requêtes du même ordre ont été enregistrées au Grand-Duché, et que 462 personnes ont obtenu le statut de réfugié. 



Sur le même sujet

Après 8 mois de débats, le projet de loi donnant naissance à la nouvelle administration en charge de l'accueil des demandeurs d'asile sera soumis au vote à la Chambre la semaine prochaine. Seul l'ADR devrait s'y opposer.
L'OLAI, chargé de l'accueil et de l'intégration des demandeurs d'asile et des réfugiés, va être remplacé par l'Office national d'accueil.
En l'absence d'entente à l'échelle européenne, le Luxembourg fait partie de la poignée de pays qui participent régulièrement à la répartition des migrants arrivés sur les côtes méditerranéennes. Jean Asselborn révèle combien sont effectivement arrivés.
Pour les 102 réfugiés à bord de ce navire de sauvetage allemand, l'incertitude prendra bientôt fin. Plusieurs pays, dont le Grand-Duché, ont accepté de les recueillir, après plusieurs jours de perdition en pleine mer.
ARCHIV - 27.08.2019, ---: Das Rettungsschiff «Eleonore» fährt mit rund 100 Migranten an Bord auf dem Mittelmeer. Die «Eleonore» hat die Migranten am 26.08.2019 vor der libyschen Küste aufgenommen. (Luftaufnahme mit einer Drohne, zu dpa « Seehofer hofft auf Kompromiss zur Rettung von Bootsflüchtlingen») Foto: Johannes Filous/dpa +++ dpa-Bildfunk +++
Alors que le navire Open Arms ne trouve pas d'endroit où débarquer les migrants sauvés en Méditerranée, Jean Asselborn plaide pour une solidarité européenne même basée sur des quotas. Le Luxembourg a, lui, déjà accueilli 56 passagers ces douze derniers mois.
Depuis le début 2017 l'afflux continue
«C'est la première fois que le Luxembourg a accordé le statut à autant de réfugiés en un an», résume Jean Asselborn. L'an passé, 764 demandeurs ont bénéficié de la protection internationale au Luxembourg. L'afflux de réfugiés se poursuit en ce début 2017 mais leur profil change et 80% d'entre eux sont des «Dubliners».
Jean Asselborn et Corinne Cahen ont donné une conférence de presse commune ce vendredi matin pour faire le point sur la situation au Luxembourg.