L'OGBL tremble pour le financement de la recherche
L'OGBL tremble pour le financement de la recherche
Le redressement progressif des finances de l'Etat n'a pas échappé au syndicat OGBL. Estimant que la situation financière de l'Etat était «moins mauvaise qu'attendu», la branche Education et Sciences du syndicat reproche maintenant au ministère de la Recherche de vouloir «geler sa dotation budgétaire» à l'Université de Luxembourg et aux trois centres de recherche du pays. Une disposition abordée au cours des négociations entre l'Etat et les établissements de l'enseignement supérieur au sujet du prochain plan quadriennal (2022-2025).
Ainsi, l'Uni, le Luxembourg Institute of Health (LIH), le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) et le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) se verraient attribuer les mêmes subventions qu'en 2021 l'an prochain. A savoir entre 14 et 51 millions d'euros.
«Ce gel pourrait même se poursuivre au-delà de 2023», s'inquiète l'OGBL. «On le sait, certains domaines seront privilégiés aux dépens d'autres», souligne Frédéric Krier, membre du bureau exécutif de l'OGBL.
L'Etat a déjà montré publiquement son intérêt pour la recherche spatiale, l'intelligence artificielle ou la lutte contre le covid, mais «d'autres départements risquent de perdre des effectifs ou de devoir ralentir leur programme de recherche», affirme Frédéric Krier.
Pourtant en février dernier, lors d'une entrevue entre les représentants de l'OGBL et le ministre de tutelle Claude Meisch (DP) , ce dernier aurait assuré que l'investissement dans l'Enseignement supérieur et la Recherche resterait «une priorité pour le gouvernement». Conscient à l'époque de l'état des finances publiques dans un contexte de crise sanitaire, le ministre aurait alors certifié que «toute baisse de dotation budgétaire» serait évitée. Dans les faits, la promesse semble tenue puisqu'un gel signifie que les dotations resteront égales, sans être réduites.
Mais aux yeux de l'OGBL le ministère n'a pas respecté son engagement car la mesure «ne prend même pas en compte l'évolution des salaires», prévue dans les conventions collectives de travail. Autrement dit, 2.200 salariés pourraient voir leur rémunération gelée, au même titre que leurs subventions de recherche. «D'autant que le gouvernement s'était engagé à une politique d'investissements continus sur la Recherche», souligne Frédéric Krier.
Sollicité, le ministère de la Recherche n'a pas encore commenté la revendication syndicale. Les discussions autour du plan quadriennal, elles, sont toujours en cours.
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