L'État vous aide à passer à l'électromobilité
L'État vous aide à passer à l'électromobilité
Depuis le début de l'année, les acheteurs d'un pedelec25 - ou d'un vélo - pouvaient prétendre à une aide publique. L'incitation a même démarré sur les chapeaux de roues puisque, fin juillet, le ministère de l'Environnement avait déjà distribué 323.931 euros et enregistré 910 demandes par de nouveaux possesseurs de bicyclettes à assistance électrique. Au tour maintenant des automobilistes et des pilotes de deux-roues de pouvoir à leur tour prétendre aux subsides promis par le gouvernement en janvier 2019.
Si la mesure de soutien à l'électromobilité avait bien été lancée, manquait encore un élément pour y prétendre: le document officiel de demande de subvention. Il est désormais en ligne, sur le site Guichet public, depuis le 1er août.
Le délai s'explique simplement par le fait que le gouvernement a tenu à ce que les particuliers bénéficiaires de sa générosité puissent justifier de sept mois de possession du véhicule subventionnable.
Le nouveau dispositif d'encouragement vient remplacer un programme de soutien qui a démarré dès janvier 2017. A compter de cette date les véhicules particuliers (bicyclettes, pedelecs et voitures électriques) zéro émission profitaient d’un abattement fiscal. Un nouveau régime concernant l'avantage en nature forfaitaire pour les personnes bénéficiant d’une voiture de service avait aussi été mis en place.
Adieu, les anciennes primes
L'année suivante, le gouvernement avait décidé d'un abattement pour les véhicules particuliers électriques hybrides rechargeables - plug-in hybride - ainsi qu’une bonification d’impôts pour les voitures d’entreprise à faibles émissions et non soumises au leasing.
Ces mesures sont désormais remplacées par les nouvelles formules d'aides. Des dispositions qui peuvent bénéficier d'ailleurs aux acheteurs des véhicules concernés, si leur demande est formulée au maximum dans les 7 mois suivant l'immatriculation. Dans le cas présent, pour tout véhicule électrique ou hybride neuf acheté depuis le 1er janvier 2019.
Dans une réponse parlementaire publiée ce 2 août, les ministres de l'Environnement et de la Mobilité ont d'ailleurs assuré que les aides financières ne stopperont pas à la fin de l'année, comme initialement envisagé.
Une prolongation qui s'inscrit dans la logique de la politique de promotion de la mobilité à zéro ou faible émission de CO2 portée, notamment, par Carole Dieschbourg (Déi Gréng) et François Bausch (Déi Gréng).
«Le marché de l'électromobilité serait presque victime de son succès»
L'annonce de cette date repoussée fait, au passage, la joie du président de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité (FEDAMO). «Et ma satisfaction ne se limite pas aux seuls professionnels que je représente, mais aussi pour nombre de particuliers qui craignaient ne pas pouvoir bénéficier d'une aide appréciable en raison des délais de livraison des véhicules hybrides ou électriques qui ne cessent de croître», indique Philippe Mersch.
En effet «le marché de l'électromobilité serait presque victime de son succès». Au Luxembourg comme ailleurs en Europe, les modèles à faible émission commandés tardent à être reçus. Et Philippe Mersch de signaler: «Il est clair que la production est sous tension pour l'ensemble des constructeurs. C'est particulièrement dommage chez nous, alors que les clients attirés par ces véhicules ne cessent de croître.»
Un attrait que viennent confirmer les derniers chiffres présentés par les ministres de l'Environnement et de la Mobilité, en réponse à la question parlementaire de Carlo Back (Déi Gréng) qui souhaitait connaître l'évolution des immatriculations. De janvier à juin 2019, ont déjà été mises en circulation plus de voitures 100% électriques que durant les douze mois de 2018.
