L'Etat remboursera 386 millions d'euros à la CNS
L'Etat remboursera 386 millions d'euros à la CNS
(ASdN avec Marc Hoscheid) - L'heure des comptes est arrivée. Si la Caisse nationale de santé (CNS) a assumé une partie des dépenses nécessaires pour faire face à la pandémie, c'est désormais au tour de l'Etat de passer à la caisse. Le projet de loi, concernant sa participation aux frais engagés, a en effet été adopté à l'unanimité, mardi, par la Chambre des députés. Au total, 386 millions d'euros devront ainsi être remboursés.
Ces dépenses proviennent des mesures d'aide prises par le gouvernement face à la crise. Entre autres, le congé pour raisons familiales élargi (dont le coût total s'élève à 250 millions d'euros), le congé pour soutien familial (près d'un million d'euros) ou la poursuite du paiement des salaires (149 millions d'euros).
Le versement de l'argent se fera en quatre étapes. L’État remboursera ainsi 200 millions d’euros via le budget 2020. 62 millions d'euros par an seront ensuite versés au cours des trois prochaines années.
Les députés ont profité de l'occasion pour souligner l'action de soutien majeur de la Caisse maladie durant cette pandémie. A l'image du député CSV Marc Spautz : «La CNS n'était pas obligée d'aider de cette manière», a-t-il souligné avant de commenter «c'est bien qu'elle l'ait fait».
Pas un «livret d'épargne»
Mais si elle a pu réagir face à la crise, c'est que la Caisse nationale de maladie «est saine», a rappelé de son côté Mars Di Bartolomeo (LSAP), rapporteur du projet de loi. Fin 2021, la CNS devrait ainsi disposer d'une réserve de 24,4%, comme prévu initialement.
Néanmoins, pour le ministre de la Sécurité sociale, la CNS doit continuer à s'appuyer sur de «solides bases». «La Caisse nationale de Santé ne doit pas être un livret d'épargne», a ainsi rappelé Romain Schneider (LSAP), rappelant qu'avant la crise, celle-ci disposait de réserves qui s'élevaient à près d'un milliard d'euros.
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