L'épidémie met la CNS sous pression
L'épidémie met la CNS sous pression
(ota) - «Ça va nous coûter cher!» a prévenu mardi matin Christian Oberlé, directeur de la CNS au micro de RTL. Epidémie de covid-19 oblige, la CNS a vu le nombre de demandes de remboursement à traiter être multiplié par dix en un peu moins d'un mois. Cela représente un véritable défi, aussi bien en termes financiers qu'en matière de ressources humaines.
Le congé spécial pour raisons familiales grève évidemment le budget de la caisse nationale, avec une enveloppe de 25 millions par semaine. La CNS prend aussi désormais également à son compte les salaires des employés en incapacité de travail, et cela dès le premier jour d'arrêt. En temps normal, il appartenait à l’employeur d'assumer la charge salariale au cours de 77 premiers jours de maladie. Pour cette dépense, le budget prévu est de 50 millions d'euros.
Christian Oberlé note au passage qu'au total il n'y a pas sensiblement plus de volume de certificats maladies à traiter. Par contre, la validité de ces arrêts s'étale sur une période plus longue qu'à l’accoutumée. «Un phénomène dû au covid-19», analyse-t-il.
A l'heure actuelle, le directeur de la CNS ne semble pas inquiet puisque les caisses sont très bien fournies. Pour la seule assurance-maladie, la réserve disponible approche les 600 millions d'euros. «Nous sommes ici face à une action financière ponctuelle. Nous verrons plus tard qui, exactement, prendra quoi en charge.».
Christian Oberlé se fait en revanche plus de soucis au niveau de la surcharge administrative pesant sur ses équipes. «Nous faisons face aux mêmes problèmes que toutes les autres entreprises. Beaucoup d'agents ont pris le congé pour raison familiales, certains sont malades.»
Avec la masse de travail supplémentaire, une partie du surplus peut être compensée par «une informatisation plus importante, et bienvenue, des procédures. Mais cela pourrait ne pas suffire», note le directeur. Il est ainsi question de s'appuyer sur des personnels issus de ministères moins sollicités pour l'instant, voire de faire appel à des fiduciaires.
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