L'épidémie aux portes du Luxembourg
L'épidémie aux portes du Luxembourg
«Une entreprise ne peut pas forcer un salarié à prendre des congés.» C'est le message qu'a voulu transmettre la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP) alors qu'elle faisait le point, ce mercredi, sur la situation autour du coronavirus. Les employeurs qui imposent à leurs salariés de rester chez eux font «un choix mais ils doivent leur proposer une dispense de travail», explique Paulette Lenert. Une position faisant écho à celle des syndicats OGBL et Aleba.
Par ailleurs, seize personnes sont actuellement en quarantaine à domicile, toutes testées négatives au virus. Quatorze d'entre elles avaient séjourné dans l'hôtel H10 de Tenerife, dont quatre anciens clients sont touchés par la maladie. Un hôtel également mis en quarantaine et où se trouvent encore 14 clients du tour opérateur LuxairTours. «Ils ne sont pas infectés», assure le directeur de la Santé Jean-Claude Schmit.
Le deux personnes rapatriées de Chine et initialement internées au CHL ont pu sortir de l'hôpital et poursuivent désormais leur quarantaine à la maison. Toutes les personnes mises à l'isolement par les autorités, bénéficient d'un certificat équivalent à un arrêt maladie et couvrant la période d'incubation de 14 jours.
Le probabilité qu'un cas soit détecté est forte
La situation sanitaire n'a en somme pas changé depuis le dernier bilan effectué par le directeur de la Santé, les mêmes recommandations restent de mise. «Il n'y a pas de crise car aucun cas n'a été déclaré», souligne la ministre de la Santé. Paulette Lenert rappelle qu'il n'y a «pas lieu de paniquer» et qu'«il faut garder la tête froide». Elle souligne toutefois que «le Luxembourg n'est pas une île, la probabilité qu'un cas soit détecté est forte».
Face à cette possibilité, «le pays est bien préparé». Une cellule de crise interministérielle, sous la houlette du haut commissariat à la protection nationale (HCPN), s'est réunie ce mercredi pour évaluer le niveau de préparation du pays face à une crise éventuelle. Deux scénarios ont été testés et le plan national en cas de pandémie grippale, élaboré depuis plusieurs années déjà, a été adapté au nouveau coronavirus.
