L'électrique double le diesel dans les ventes autos
L'électrique double le diesel dans les ventes autos
A comparer les premiers trimestres 2020 et 2021, il semble que le marché automobile luxembourgeois se reprenne un peu. Ainsi, le nombre d'immatriculations réalisées dans les douze premières semaines des deux années remonte de 5%. A fin mars, le nombre d’immatriculations réalisées est ainsi passé de 11.912 l'an dernier à 12.456 cette fois. Si les chiffres trimestriels restent marqués par les effets de la crise covid sur les ventes, cette fois aucun lockdown ferme n'est venu pénaliser les concessions, et cela se ressent.
Mais à regarder les chiffres de plus près, le changement le plus remarquable se trouve dans le choix de motorisation. Fini l'électrique derrière les autres modèles. Ainsi le mois dernier, les véhicules hybrides ou 100% électriques ont-ils représenté près d'un véhicule livré sur trois. «32,4% des 4.967 immatriculations», précise Guida Savi, porte-parole de la Febiac (Fédération luxembourgeoise de l'automobile.
Du coup, sur les immatriculations du mois dernier, les modèles essence gardent la pole (représentant 37,4%), le diesel décrochant d'une marche sur le podium pour finir troisième des achats (avec 30,3% des ventes). «On assiste à un changement d'époque», monte dans les tours Guido Savi.
A cela le représentant de la profession a deux explications. En premier, le rôle d'accélérateur vers la mobilité électrique qu'ont pu avoir les primes d'Etat. Doublées en septembre dernier pour soutenir le marché (et désormais prolongées jusqu'en mars 2022), les ''clever fueren'' ont certes été victimes de leur succès (question délai d'obtention) mais ont assuré l'engouement électrique vers les motorisations plus silencieuses et moins émettrices de pollution sitôt en circulation.
Le second élément qui joue de plus en plus en faveur des automobiles électriques, selon Guido Salvi tient dans l'offre proposée. «Si les tarifs restent encore plus élevés que la moyenne des autres véhicules, désormais la plupart des marques disposent de modèles tout ou partie électriques pouvant satisfaire l'ensemble des automobilistes». Ainsi, de la petite citadine au SUV massif, les watts se sont glissés sous le capot sur l'ensemble des gammes.
Sans doute que la remontée des prix des carburants fossiles depuis le début de l'année et l'introduction de la nouvelle taxe CO2 à la pompe ont poussé certains consommateurs à regarder autrement les motorisations électriques. Il y a peu MyEnergy.lu insistait également sur l'amélioration des modèles fonctionnant aux watts. Ceux-ci ont gagné en autonomie, fiabilité et le recyclage de leur batterie commence à devenir moins problématique.
Reste maintenant aux constructeurs à se montrer sans doute plus attractifs sur les tarifs demandés pour que la demande pour ce type de véhicules passe à la vitesse supérieure. Même si entre voitures 100% électriques, hybrides rechargeables ou hybrides non rechargeables, il y en a déjà pour toutes les bourses à l'achat ou à l'usage.
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