L'arrivée du vaccin anticovid au Luxembourg attendra
L'arrivée du vaccin anticovid au Luxembourg attendra
Plus les jours passent, plus le bilan de l'épidémie s'alourdit (206 morts au Grand-Duché, pour près de 25.000 contaminations), plus l'impatience gagne sur l'arrivée d'un vaccin protecteur. Et comme nombre d'habitants, les députés Martine Hansen et Claude Wiseler (CSV) avaient hâte d'entendre la ministre de la Santé fixer une date pour les premières vaccinations. «Encore trop tôt», ne peut que répondre Paulette Lenert (LSAP) à leur question parlementaire urgente.
Il est vrai que dans le domaine, le Luxembourg n'est pas maître de son destin. Le sort de ce ''vaccin miracle'' et sa délivrance dans les différents pays est entre les mains de la Commission européenne. Celle-ci a regroupé les commandes des différents Etats membres et financé la recherche de quelques laboratoires pour accélérer la découverte tant attendue. Alors, oui 420.000 doses seront dédiées au pays, mais «après une longue période d'affirmations selon lesquelles les premières doses allaient être livrées avant la fin de l'année, la Commission annonce aujourd'hui que les premières livraisons n'arriveront au Luxembourg qu'au premier trimestre 2021».
A défaut d'un calendrier exact, voilà déjà une réponse officielle. Et, Paulette Lenert, de préciser au passage que le gouvernement ne comptait pas s'approvisionner en sérum anti-covid par une autre voie que celle de la Commission.
Dans un avenir proche, l'ensemble des ministres auront aussi à trancher divers points concernant cette vaccination. Un groupe de travail travaille déjà pour élaborer les «modalités de distribution», dévoile ce jeudi la ministre de la Santé. «Une proposition de priorisation sera soumise au Conseil de gouvernement. Cette disposition tiendra compte de l'évolution de l'épidémie au Luxembourg et s'inspirera des recommandations internationales.»
Toutefois, il semble d'ores et déjà entendu qu'ici comme dans bien des Etats «les personnes vulnérables et les personnes issues des professions de santé et des soins» auront la priorité. Seniors, diabétiques, malades souffrant d'insuffisance respiratoire, infirmières, aides-soignants, docteurs : la liste des premiers servis est déjà longue. Mais pour que l'effet de la vaccination soit maximal, les autorités sanitaires devront aller bien au-delà de ce panel.
«Idéalement, reconnait Paulette Lenert, on aimerait connaître un pourcentage comme avec une «immunité collective» naturelle. Soit au moins 60 à 70% de la population.» Reste que même à des pourcentages moins élevés, la campagne de vaccination ne pourra que contribuer à réduire la circulation du virus et donc les nouvelles infections.
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