L'approvisionnement en gaz des ménages ne sera pas menacé
L'approvisionnement en gaz des ménages ne sera pas menacé
Cela fait désormais huit jours que les deux gazoducs Nord Stream 1 ne livrent plus aucune goutte de gaz à l'Europe. Cet arrêt pour maintenance qui avait pour durée prévisionnelle une dizaine de jours, fait cependant craindre de nombreux dirigeants politiques un arrêt total de l'approvisionnement en gaz de la part de la Russie.
C'est dans ce contexte que le ministre de l'Energie Claude Turmes a rencontré les députés des commissions parlementaires Energie/Environnement et Economie/Protection des consommateurs. Devant les parlementaires, l'homme d'Etat s'est d'abord voulu rassurant: l'approvisionnement des clients résidentiels serait probablement assuré, même dans le cas où les réservoirs ne pourraient pas être alimentés.
Si des efforts pourraient leur être demandés sur leur consommation, c'est avant tout pour assurer à l'industrie une poursuite de ses activités, qui consomment en moyenne 50% du gaz à l'année, mais seulement 30 à 40% durant le mois de février, lors duquel les ménages chauffent le plus leurs logements. Considérés comme des clients sensibles au même titre que les hôpitaux, les ménages sont protégés en ce qui concerne leur approvisionnement en gaz.
Une solidarité européenne nécessaire
Trois niveaux d'alerte sont actuellement prévus par le gouvernement: l'urgence, qui relève du ministère de l'Énergie, le délestage, qui est organisé par les opérateurs des réseaux, et enfin l'intervention d'urgence en cas de rupture d'approvisionnement, qui tombe sous le champ d'action du Haut-Commissariat à la Protection nationale. Si l'Allemagne présente pour sa part une situation sensible, le Luxembourg n'a pour le moment pas encore déclenché d'alerte précoce.
Alors que des décisions doivent être actées au niveau européen ce mercredi 20 juillet quant à l'approvisionnement en gaz, le Grand-Duché se concerte étroitement avec la Belgique, a indiqué Claude Turmes qui compte sur ses autres voisins européens pour être solidaires les uns avec les autres. Pour le moment, rien ne dit si la Commission européenne va plutôt opter sur une simple communication, ou un règlement qui serait plus contraignant en imposant des obligations aux pays membres.
Dans le cadre d'une opération de délestage, les opérateurs de réseaux, en étroite coopération avec le gouvernement et la Fédération des industriels (Fedil), seraient responsables de la manœuvre. Pour des cas de crise aiguë, entrainant un chômage partiel ou d'autres aides, le gouvernement serait tenu d'examiner différentes options, a fait savoir Franz Fayot, le ministre de l'Economie.
Pour ce qui est du secteur public, les mesures d'économie d'énergie «devraient pouvoir être implémentées en pratique», a fait savoir le ministre de l'Energie, répondant à une question d'un député. À la rentrée, des rencontres seront ainsi prévues avec le personnel technique des administrations, ainsi que des écoles, pour pouvoir définir les bons gestes à appliquer. Également questionné sur le secteur agricole et agro-alimentaire, Claude Turmes a fait savoir que l'ensemble des secteurs était à l'étude.
Vers la fin du mois d'octobre et le début du mois de novembre, le gouvernement réalisera une campagne de communication afin de sensibiliser les résidents à l'économie d'énergie.
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