L'alerte générale sonnera sur tous les mobiles
L'alerte générale sonnera sur tous les mobiles
Tornade, inondations, pluies diluviennes : en trois ans, le Luxembourg aura subi trois incidents climatiques majeurs. Et cela sans que les populations, futures victimes, n'aient pu être averties d'un péril imminent. Aussi, le gouvernement entend revoir le système d'alerte en place sur le pays. Déjà de premières avancées seront effectives «d'ici mi-2022», promet ce lundi la ministre de l'Intérieur.
Et si Taina Bofferding (LSAP) est si affirmative sur le calendrier de cette réforme, c'est que le travail n'a pas débuté au lendemain de l'épisode calamiteux de la mi-juillet dernier. Un groupe de travail a ainsi été mis en place l'an dernier déjà, pour améliorer le dispositif dont chacun pressentait déjà les lacunes. Des manques qui auront été mis en évidence, notamment pour l'appli GouvAlert, à l'heure où Echternach, Vianden ou le Grund voyaient averses et rivières les submerger.
Des leçons de ce passé tragique, la ministre et les experts tirent deux conclusions. D'abord, il faut proposer diverses alternatives pour faire passer les messages d'alerte à un maximum de citoyens. Ensuite, il convient de compléter les moyens habituellement employés. Ceux-ci s'étant montrés pour le moins insatisfaisants, la ministre avance déjà deux pistes complémentaires.
Dans une réponse parlementaire adressée au député Paul Galles (CSV), elle indique ainsi que le gouvernement étudie actuellement le possible recours à deux systèmes d'alarme. Par SMS ou cell broadcast. Ce dernier mode de diffusion permet d'envoyer via un réseau de téléphonie mobile le même message à tous les abonnés à l'intérieur d'une zone géographique donnée. Le message arrive donc bien aux seules personnes pouvant être concernées, et non plus via un signalement à l'échelle nationale.
Même pour les gens de passage
Le signal lancé via cell broadcast a également comme double avantage de pouvoir être reçu même sur les téléphones portables étrangers. Dans un pays où circulent de l'ordre de 200.000 travailleurs frontaliers, c'est loin d'être négligeable. Et le service n'implique aucune souscription à un service et téléchargement.
Plusieurs Etats ont déjà opté pour cette technologie pour avertir les voyageurs des mesures anti-covid en place sur leur sol. Sitôt la frontière passée, le visiteur reçoit ainsi directement un message lui permettant d'être parfaitement au courant des règles sanitaires en cours dans le pays, voire même dans telle ou telle région en fonction de ses déplacements.
Etats-Unis et Japon ont, depuis plusieurs années déjà, adopté cette technologie pour mettre en garde leurs populations en cas d'alerte météorologique.
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