L'affaire du soldat Schleck provoque l'ire des syndicats
L'affaire du soldat Schleck provoque l'ire des syndicats
La tension provoquée par l'affaire Schleck dans les rangs syndicaux est encore montée d'un cran. La semaine passée, le SPFP s'en était déjà pris directement au général Duschène, numéro 1 de l'armée luxembourgeoise. Le syndicat s'oppose fermement à la mutation au sein de l'armée et aux pressions subies par Christian Schleck, qui n'est autre que le vice-président du SPFP.
En tant que président du Syndicat Professionnel de l'Armée Luxembourgeoise (SPAL), il avait dénoncé la surcharge de travail pesant sur les soldats et avait lancé lors de l'assemblée générale à la mi-mai: «Beaucoup de nos hommes sont sacrifiés». Avant d'enfoncer le clou et d'expliquer qu'«en vertu de la loi sur le droit du travail, de nombreux membres de l'armée travaillent dans l'illégalité».
«Ne touchez pas à la liberté syndicale», préviennent ce lundi le SPFP et la CGFP qui viennent d'adresser un courrier à François Bausch, lui demandant «avec toute la détermination possible» de faire marche arrière dans l'affaire Schleck. La confédération générale et le syndicat prient le ministre de la Défense (déi gréng, de «ne poursuivre en aucun cas la procédure de mutation» du militaire.
Plainte à Genève en vue
Christian Schleck était l'initiateur et le responsable du bureau de recrutement de l'armée, boulevard Royal à Luxembourg-Ville. Mais entre-temps «il suit une formation pour un nouveau poste de travail. Mais sa future fonction ne lui permettra plus d'assumer ses responsabilités syndicales comme par le passé», assure une source bien informée. A mots à peine couverts, les syndicats dénoncent les agissements de la tête de l'armée pour saper le travail syndical au sein de ses rangs.
Dans leur missive à François Bausch, les syndicats pressent le ministre de se positionner. Le temps est compté. Dans une semaine, lundi 9 décembre, se tiendra la conférence des comités de la CGFP à Dommeldange. D'ores et déjà, il est question d'une «grande offensive de mobilisation» mais aussi d'une plainte auprès de l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
