L'ADR joue la carte de l'offensive
L'ADR joue la carte de l'offensive
(ER avec MaH) - La pandémie de covid-19 a largement dominé le discours de Fernand Kartheiser ce mardi lors du traditionnel bilan de l'année parlementaire de la fraction de l'ADR. Il a notamment mis en avant le respect des libertés individuelles dans la crise sanitaire. Si la Chambre intervient directement dans la vie privée des gens en prenant différentes décisions, il propose «qu'à l'avenir ces décisions soient prises à la majorité des deux tiers» et non plus à une «très courte majorité, 31 députés» comme cela s'est produit au cours des dernières semaines à propos des lois covid.
Fernand Kartheiser n'a pas caché son inquiétude à propos du budget. «La situation était déjà mauvaise avant la crise. Il y a un risque de perdre le triple A des agences de notation, ce qui pourrait avoir des conséquences sur l'économie du pays». Il a également fustigé l'ouverture des services de police aux citoyens d'autres Etats de l'UE. Une idée qu'il a clairement rejetée.
La politique migratoire du ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn (LSAP) a également été épinglée, «elle est responsable de la situation parfois difficile dans le quartier de la gare de la capitale». Fernand Kartheiser a également rappelé que le parti misait sur une «intégration sur la base de la langue luxembourgeoise».
Si le gouvernement s'est retrouvé régulièrement dans sa ligne de mire et notamment Déi Gréng qu'il accuse «de mener une politique immorale en misant sur l'électromobilité et l'extraction du cobalt par les enfants en Afrique», d'autres partis en ont pris aussi pour leur grade. C'est le cas du CSV. «On ne sait pas très bien ce qu'il représente.» Et Fernand Kartheiser de prendre l'exemple des bases de données de l'Etat. Selon lui, le plus grand parti d'opposition «a été scandalisé par ce dossier» mais «il exige avec insistance une application de traçage pour smartphone dans le cadre de la lutte contre le coronavirus».
Gibéryen à l'honneur
Enfin, il a rappelé que l'ADR allait aborder les années à venir «avec un esprit offensif». L'objectif étant de renforcer la position du Luxembourg en tant que moteur économique et de mettre l'accent, entre autres, sur la technologie et la science.
Le bilan de l'année parlementaire a aussi été marqué par un hommage à Gast Gibéryen. A 70 ans, le président du groupe tirera le rideau sur 31 années de présence à la Chambre le 13 octobre prochain. Même s'il sera remplacé par Fred Keup (40 ans), le futur retraité de la politique ne compte pas rendre les armes pour autant. «Je compte rester actif dans le parti mais pas en première ligne», a-t-il commenté.
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