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L'accusation demande une peine de prison contre l'enseignant
Luxembourg 3 min. 16.03.2023
Soupçonné d'attouchements sur des élèves

L'accusation demande une peine de prison contre l'enseignant

Un ancien professeur du Lycée technique du centre (LTC) doit actuellement répondre de ses actes devant la justice.
Soupçonné d'attouchements sur des élèves

L'accusation demande une peine de prison contre l'enseignant

Un ancien professeur du Lycée technique du centre (LTC) doit actuellement répondre de ses actes devant la justice.
Photo d'archives: Lex Kleren
Luxembourg 3 min. 16.03.2023
Soupçonné d'attouchements sur des élèves

L'accusation demande une peine de prison contre l'enseignant

Maximilian RICHARD
Maximilian RICHARD
L'homme est notamment accusé d'avoir eu des attouchements indécents sur des élèves. La défense demande l'arrêt des poursuites.

«Monsieur D. a une excuse pour tout». Parfois, les élèves auraient voulu se procurer un avantage ou se venger, d'autres fois, c'est même le directeur adjoint de l'école qui aurait planifié un coup contre lui. Dans sa plainte, la représentante du ministère public a été très claire mercredi. Le prévenu cherche des erreurs partout, sauf chez lui. Tous les autres mentiraient, lui seul dirait la vérité. «Et c'est précisément ce que je ne crois pas», a déclaré l'accusatrice. 


Drei Schülerinnen des Lycée technique du centre (LTC) sollen 2012 von einem Lehrer sexuell belästigt worden sein.
Un enseignant accusé d'avoir touché des élèves de manière indécente
Le prévenu nie les faits qui lui sont reprochés. Une perquisition au domicile de celui-ci a permis de découvrir du matériel de pornographie enfantine.

Christoph D. doit répondre depuis mardi devant le tribunal d'«attentat à la pudeur» et de possession de pornographie enfantine. Le parquet reproche à cet enseignant, aujourd'hui à la retraite, d'avoir agressé sexuellement trois élèves de neuvième du Lycée technique du centre (LTC) en 2012, alors qu'elles avaient moins de 16 ans. 

L'homme, aujourd'hui âgé de 59 ans, aurait commis des attouchements sur les jeunes lors d'un atelier optionnel de sérigraphie. Il aurait également fait des remarques plus qu'inappropriées. Au cours de l'enquête, la police judiciaire a en outre saisi en 2015 une grande quantité d'enregistrements de pornographie enfantine sur ses appareils électroniques.

Un délai trop long entre les faits et le procès

Comme l'a souligné la représentante du ministère public, il n'y a aucun doute sur la crédibilité des déclarations des jeunes. Ils auraient toujours formulé les mêmes accusations. Celles-ci ont en outre été confirmées par des camarades de classe. Il n'y a pas d'excuse pour justifier son comportement. 

La représentante du ministère public n'a pas non plus fait preuve de compréhension pour les explications du prévenu selon lesquelles les enregistrements de pornographie enfantine auraient atterri sur ses disques durs plutôt par hasard lors du téléchargement de pornographie régulière. Au vu de la grande quantité de données, cela n'est pas plausible.


Illustration, Justitia, Gericht, Rechtsanwalt, Urteil, Skulptur St.-Esprit,  Foto: Luxemburger Wort/Anouk Antony
Fillette de 6 ans agressée sexuellement: 8 ans de prison
Huit ans de prison, dont trois assortis du sursis, ont été prononcés à l'encontre de l'homme qui a abusé sexuellement d'une fillette il y a un an.

L'accusatrice a toutefois reconnu qu'il s'était écoulé un trop grand laps de temps entre les faits reprochés et le début du procès. Le délai raisonnable a été dépassé, mais pas au point de porter une atteinte irréparable aux droits de la défense. Il faut cependant en tenir compte dans la détermination de la peine. Elle a demandé une peine d'emprisonnement de deux ans. 

Arrêt de la procédure pénale demandé

L'avocat de la défense a vu les choses différemment. Il a demandé l'arrêt de la procédure pénale contre son client en raison du dépassement du délai raisonnable. Les accusations d'attentat à la pudeur reposeraient sur des témoignages. Or, comme il s'est avéré devant le tribunal, le souvenir de ces événements s'est déjà trop estompé.


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Peines avec sursis pour des ex-employés d'une maison close
Pendant des années, une maison close de Trèves a proposé des visites à domicile illégales au Luxembourg. Un procès s'est terminé par six condamnations.

En ce qui concerne les enregistrements de pornographie enfantine, les accusations seraient entre-temps prescrites. Son client aurait indiqué avoir téléchargé les fichiers dès la fin des années 1990. Une grande partie des images avaient en outre été effacées. L'enquête n'aurait pas permis de déterminer la période d'utilisation. Son client devrait donc être acquitté.

La représentante du ministère public a contesté avec véhémence cette argumentation. Les supports de données ont toujours été en possession du prévenu, a-t-elle indiqué. Il ne peut donc pas être question de prescription. La décision des juges sera rendue le 27 avril.

Cet article a été initialement publié sur le site du Luxemburger Wort.

Traduction: Thomas Berthol

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