Josée Lorsché n'a pas voulu «lâcher ses engagements»
Josée Lorsché n'a pas voulu «lâcher ses engagements»
Ce ne sont pas les responsabilités qui font peur à Josée Lorsché (Déi Gréng). La politicienne l'a prouvé tout au long de son parcours. Aussi, en apprenant que son pari se devait de proposer les remplaçants à Sam Tanson pour le ministère du Logement (partie à la Justice) et pour aider François Bausch (promu vice-Premier ministre), sa candidature paraissait-elle évidente. «C'étais sans compter sur mon sens de l'engagement», sourit l'intéressée.
Hier, c'est elle qui se retrouvait au pupitre de Déi Gréng pour commenter les nominations. En bon chef de fraction, elle a distribué les rôles. A Henri Kox le ministère du Logement et les fonctions de ministre délégué à la Sécurité intérieure et à la Défense. Le congrès extraordinaire Déi Gréng devrait valider ce choix, ce jeudi soir. Un vote sans doute dans une ambiance un peu morose au vu des derniers événements ayant secoué les élus écologistes Traversini ou Dieschbourg.
Un rôle de mère poule
Et pourquoi pas Josée Lorsché, alors? «Parce qu'il me reste des choses à faire ailleurs, et que je ne me suis pas sentie capable de laisser ces missions en route. Je crois qu'être responsable politique implique de la continuité dans l'action.»
Ces «choses» dont parle l'élue Déi Gréng, c'est avant tout son travail pour le parti. Depuis l'an dernier, c'est elle qui veille sur le travail des députés écolo. «Et avec six nouveaux élus, il a fallu bien faire attention pour coordonner les travaux, encourager les uns, orienter les autres, bien veiller à leur intégration dans la fraction et dans la coalition», confie-t-elle. Un rôle de mère poule qu'elle entend donc poursuivre.
Autre «chose»: son implication dans la vie communale de Bettembourg. Désormais échevine, notamment pour les questions d'Éducation, l'ancienne institutrice a mis en place des projets qui lui «tiennent trop à cœur pour être abandonnés». Et puis, vis-à-vis des électeurs qui lui ont accordé leur confiance, l'élue ne se voyait pas devoir faire une croix sur cet ancrage local.
«La vie de ministre mérite d'être occupée à plein temps. Entrer au Logement m'aurait privée de ces champs d'action fondamentaux dans mon équilibre», commente Josée Lorsché. Privée de poste donc mais pas de travail.
D'ailleurs, réflexe, la voilà qui tourne son regard vers les deux toutes nouvelles candidates Déi Gréng à la députation: Chantal Gary et Semiray Ahmedova. La première remplaçant Henri Kox sur les bancs de l'assemblée, la seconde Roberto Traversini démissionnaire depuis ce mercredi matin.
C'est Josée Lorsché qui les a informées de leur futur rôle. «Et convaincues!», se satisfait la meneuse de fraction devant ses protégées de 31 et 38 ans. Dame de l'ombre mais femme active, comme elle le souhaite.
