«Je propose un mandat de proximité et d'écoute»
«Je propose un mandat de proximité et d'écoute»
Après l'élection présidentielle en France se profilent désormais celles des législatives. Depuis 2012, les Français de l'étranger ont aussi leur député et c'est le cas aussi pour les Français du Benelux. Nous avons rencontré Geneviève Machicote, élue consulaire en Belgique et candidate Les Républicains en lice pour devenir députée du Benelux (quatrième circonscription de l'étranger).
En quoi est-ce qu'un Français vivant au Luxembourg est concerné par cette élection?
Geneviève Machicote - «Le député des Français de l'étranger sera présent pour qu'il y ait un contact avec la France, la culture et au niveau des entreprises, mais aussi pour créer un réseau et que cette communauté existe. Il y a des Français aussi qui sont très âgés et qui touchent des retraites en France et qu'il faut accompagner. Il y a aussi des Français en situation de précarité. Mon rôle est d'être une députée pour accompagner notre communauté.
Le député peut par exemple proposer des lois comme la suppression du délai de carence ou permettre l'accès au financement de la Banque publique d'investissement, on joue le rôle d'un levier. Ou encore faire voter des amendements pour éviter des préjudices, et pour que les Français puissent de manière fluide revenir en France ou partir à l'étranger.
Vous avez un lien particulier avec le Luxembourg?
«J'ai de la famille au Luxembourg. Je connais le fonctionnement des écoles et je suis soutenue par Vincent Derudder, élu conseiller des Français de l'étranger au Luxembourg. Je suis déjà venue il y a quelques semaines au Luxembourg et j'ai pu échanger sur les préoccupations des Français du Grand-Duché.
Quelles sont justement les préoccupations des Français du Benelux?
«C'est toujours un peu les mêmes thèmes qui reviennent. Ils ont souvent un domicile en France. Nous voulons en tant que Français de l'étranger que cette résidence d'attache soit considérée fiscalement comme une résidence principale, parce que nous sommes des Français à part entière. Je précise que la résidence d'attache est à différencier de la résidence fiscale, celle-ci reste inchangée pour les Français de l'étranger.
Parallèlement à ça, il y a aussi la question du crédit. Quand on est résident français au Luxembourg avec des revenus suffisants, c'est très difficile d'obtenir un crédit en France pour acheter un domicile. Dans mon programme, je me bats pour que les Français de l'étranger aient ce droit, parce qu'il peut y avoir des surprises de carrières ou la retraite.
J'effectuerai des tournées parlementaires dans les pays du Benelux et mettrai en place des permanences, soit par téléphone ou par visioconférence, les gens pourront choisir. Je veux être accessible, il y a des problèmes quotidiens pour les Français de l'étranger et je veux vraiment être au courant et voir ce qui se passe, entrer en contact et essayer de faciliter les choses. Quand on est à l'étranger, il y a toujours des difficultés supplémentaires.
Quelles sont ces difficultés ?
«Au niveau administratif, je prends comme exemple les retraites. Dans mon programme, je souhaite qu'il n'y ait pas de suspension de retraite sans l'accord du consulat. Je parle ici de la question du certificat de vie.
Vous voulez dire pour qu'un retraité français résidant au Luxembourg touche sa retraite quand il a travaillé en France ?
«Tous les ans, un certificat de vie est demandé. Les personnes peuvent avoir des difficultés ou oublier de l'envoyer. Il faut réfléchir à une solution qui soit adaptée à la situation de chacun et que ce soit accessible pour les personnes âgées. En attendant, en tant que candidate députée, j'estime pouvoir être l'interface, je suis là en tant que personne facilitatrice.
Un autre sujet que je souhaite mettre sur la table, ce sont les frais de scolarité des Français de l'étranger qui sont très élevés. Je souhaite faire en sorte que Parcoursup puisse permettre d'expliquer les spécificités des Français de l'étranger pour que les lycéens français aient aussi toutes leurs chances d'intégrer en France l'enseignement supérieur.
Qu'est-ce qui vous distingue du candidat et député sortant Pieyre-Alexandre Anglade (Ensemble! Majorité présidentielle) ?
«Nous sommes un parti de proximité. Moi, en tant que délégué consulaire, je suis très proche. Les gens me contactent, je les appelle, je rentre en contact, je discute. Ça, c'est la force de ma candidature. C'est une candidature de proximité.
Vous êtes confiante pour cette élection ?
«Quand on fait campagne, on le fait pour gagner. Je base ma campagne sur la proximité, la conviction et l'initiative. Je vais à la rencontre des Français et je propose un mandat de proximité et d'écoute.»
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