«Je n'ai pas encore la date de mon départ»
«Je n'ai pas encore la date de mon départ»
(ER) - «Si Reporter annonce des dates et des négociations chez Arcelor Mittal, et que RTL reprend ces "informations", cela ne les rend pas plus justes», a commenté Etienne Schneider au Luxemburger Wort. Ce dernier réagissait aux informations, publiées par nos confrères de Reporter, qui affirmaient ce mardi matin que l'actuel ministre de l'Economie et de la Santé quitterait ses fonctions le 3 février prochain. Notamment pour convoiter une place d'administrateur au sein d'ArcelorMittal.
Indiquant non seulement qu'«il n'avait pas encore de date» quant à son départ et qu'il la «communiquerait» le cas échéant, Etienne Schneider affirme également qu'il «ne négocie pas de poste». Autrement dit, il réfute toute idée d'exploitation de son carnet d'adresses obtenu par ses fonctions ministérielles à des fins personnelles et privées.
Succession ouverte
Si le fait que l'actuel pensionnaire du boulevard Royal ne finirait pas son mandat au sein du gouvernement était annoncé depuis la fin 2018, la date de son départ reste encore inconnue. Fin octobre, le vice-Premier ministre avait rappelé à nos confrères du Quotidien que cette question n'était pas une urgence absolue. «J'ai répété maintes fois que je ne dépasserais pas les dix ans en tant que ministre et il reste encore deux ans, alors pas de stress.»
Si Etienne Schneider assure que son départ ne sera pas acté en février 2020, son retrait du gouvernement entraîne d'ores et déjà une course à sa succession. Franz Fayot, président du LSAP, s'est officiellement positionné pour lui succéder, a priori au poste de ministre de l'Economie. Le nom de Dan Kersch, actuel ministre du Travail, circule également pour récupérer les fonctions de vice-Premier ministre et de ministre de la Santé.
Agé de 48 ans, Etienne Schneider a fait son entrée au gouvernement le 2 février 2012 en succédant à Jeannot Krecké (LSAP). Ministre de l'Economie depuis près de huit ans, celui qui est entré en politique en 2005 à Kayl est connu pour son franc-parler mais aussi pour ses idées novatrices. Outre la limitation à deux mandats pour les ministres proposée lors du référendum de 2015, il est à l'origine de l'initiative Spaceresources.lu, qui vise à faire du Luxembourg un hub pour l'économie spatiale. Mais aussi de l'implantation prochaine de Google au Grand-Duché à Bissen.
