«J'ai l'impression d'être dans un mauvais film»
«J'ai l'impression d'être dans un mauvais film»
(Jmh avec Marc Hobscheid) - Après des semaines d'échanges centrés pratiquement uniquement autour de la pandémie de covid-19 et de ses conséquences, les débats à la Chambre ont abordé d'autres thématiques ce mardi. L'avenir de SES et la restructuration envisagée de Post Group notamment.
Interrogé par le CSV sur la possible suppression de 60 à 75 postes chez SES et la division de l'entreprise vers une branche vidéos et une autre réseau, Xavier Bettel (DP), ministre des Médias, a indiqué que SES était une entreprise privée, bien que l'Etat en soit un actionnaire historiquement important, soumise à la concurrence. Face au changement du marché de la télévision et des habitudes de consommation, une restructuration apparaissait comme «nécessaire pour réduire les coûts». Selon les chiffres avancés par le Premier ministre, entre «10 et 15%» des 600 salariés seront concernés. Le siège restera pour sa part à Betzdorf.
La restructuration de Post Group s'est également retrouvée au centre du débat politique. Ou plutôt une bataille de chiffres. Si David Wagner (déi Lénk) a avancé les données sur le nombre d'agences locales fermées et le développement d'une alliance avec les supermarchés Cactus, Franz Fayot (LSAP), ministre de l'Economie, a répliqué avec les chiffres de disponibilité. En 2015, les 119 points de vente de Post offraient une ouverture de 3.959 heures. Cinq ans plus tard, les 111 points disponibles permettaient de garantir un service de 6.446 heures, a assuré le nouveau locataire du ministère du Boulevard Royal. Interrogé sur l'avenir de l'ancien Hôtel des Postes à Hamilius, Franz Fayot a réitéré le fait que le bâtiment resterait la propriété de Post Group et que divers magasins y seront installés.
La pandémie de covid-19 n'a toutefois pas été absente des débats, puisque la question du traçage informatique a été abordée. Questionné par le CSV sur la position du gouvernement après que le Conseil national d'éthique a donné son feu vert à son utilisation, Xavier Bettel a indiqué avoir «l'impression d'être dans un mauvais film». Référence au fait qu'«il y a tout juste un mois, le Parlement a voté, avec les voix de tous les partis sauf l'ADR, une motion demandant au gouvernement de recourir au traçage analogique aussi longtemps que possible, mais maintenant c'est le contraire qui est exigé.» Et le Premier ministre d'indiquer qu'il était prêt à faire évoluer sa position, mais à condition «que le Parlement sache ce qu'il veut».
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