«Il n'y a pas lieu de paniquer» au Luxembourg
«Il n'y a pas lieu de paniquer» au Luxembourg
(ota avec MF) – Si deux personnes sont toujours placées en quarantaine au Centre hospitalier de Luxembourg, la Direction de la Santé a organisé un point de presse ce lundi après-midi au ministère de la Santé pour calmer les esprits sur la situation au Grand-Duché.
C'est la décision des écoles européennes et de l'International School of Luxembourg (ISL) qui a mis le feu aux poudres. Les établissements ont enjoint les élèves, qui se sont rendus dans des zones infectées par le coronavirus durant les vacances de carnaval, de rester chez eux. Ils invitent les parents concernés à ne mettre leurs enfants à l'école que 14 jours après la date du retour.
Aux yeux de la Direction de la Santé, les deux établissements ont surréagi. A cet instant, «il n'y a pas lieu de paniquer» face au coronavirus, a clairement posé le Dr Jean-Claude Schmit. Les mesures prises ne sont «pas justifiées mais je peux comprendre que certains aient peur» déclare, le directeur de la Santé.
Le ministère dit suivre de «très près» l'évolution de la situation de l'épidémie de concert avec les instances européennes, à savoir le Comité de sécurité sanitaire et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies basé à Stockholm. L'Europe «s'occupe du problème sans tomber dans la panique», assure Jean-Claude Schmit. Fait est qu'au Grand-Duché, il n'y a pas de nouvelles recommandations que celles émises le 4 février par la Direction de la Santé.
L'Italie cherche son patient zéro
A cette heure, aucun cas de coronavirus n'est signalé sur le territoire. Mis à l'isolement par précaution au service des maladies infectieuses du CHL durant 14 jours, deux Luxembourgeois de retour de Wuhan ne sont, a priori, pas infectés par le virus et donc non contagieux. De son côté, le laboratoire national de la Santé a effectué une vingtaine d'analyses d'échantillons suspects mais tous se sont révélés négatifs.
Les recommandations émises par les écoles européennes et l'ISL s'expliquent notamment par le développement de la situation dans le sud de l'Europe. L'Italie mène l'enquête pour savoir qui est à l'origine des contaminations sur son sol et tente de contenir la maladie. Le coronavirus y a déjà infecté plus de 200 personnes dans le nord du pays, six sont décédées, et un cordon sanitaire a été mis autour de onze villes.
Pour l'instant, il n'est aucunement question d'interdire les connexions aériennes avec l'Italie fait savoir Jean-Claude Schmit. A ce titre, il souligne que Rome a été parmi les premiers à stopper ses vols avec la Chine et à prendre des mesures de contrôle dans les aéroports.
Lesquelles se sont avérées inefficaces, car «un patient peut apparaître comme totalement sain et présenter des symptômes bien plus tard», rappelle Jean-Claude Schmit. Ceci étant, la question se poserait si on constatait que des malades entraient sur le territoire. «Isoler totalement les transports c'est une décision très compliquée. Nous devons évaluer les risques avec doigté car ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera peut-être pas demain», souligne le directeur de la Santé.
