«Il faut séparer Omicron de l'obligation vaccinale»
«Il faut séparer Omicron de l'obligation vaccinale»
Pourquoi alléger les mesures sanitaires, alors que le gouvernement compte toujours mettre en place une obligation vaccinale pour les personnes de plus de 50 ans ? Au micro de 100,7 ce mercredi, le Premier ministre Xavier Bettel (DP) a expliqué qu'il faut «séparer Omicron de l'obligation vaccinale». Le chef du gouvernement a souligné que cette mesure est prévue pour anticiper la prochaine vague.
Il a reconnu avoir déjà cru plusieurs fois atteindre la ligne d'arrivée: «Cette mesure est une assurance de mieux traverser l'automne et l'hiver prochain par rapport aux deux dernières années.»
Il a également rappelé que ce dispositif doit permettre d'éviter la déprogrammation des opérations à cause d'une saturation des hôpitaux. Le texte de l'obligation vaccinale doit être «prêt dans les prochaines semaines». Celui-ci, basé sur les conseils d'un groupe scientifique derrière lesquels l'ensemble du gouvernement a décidé de se retrancher, doit en effet être conforme juridiquement. Pour lui, ce n'est que lorsque l'impact sur le système hospitalier sera considéré comme acceptable qu'il pourra être question d'«endémie».
«C'est au parquet de décider des poursuites»
Le remplacement du système «2G» par le «3G» doit permettre «un retour à une vie plus normale», a assuré Xavier Bettel, estimant qu'il n'était pas possible de priver les personnes de faire du sport, se rendre dans des lieux culturels ou cafés jusqu'à ce que tout le monde soit vacciné. Les nouvelles mesures covid doivent être votées ce vendredi par les députés. Comme le secrétaire général de l'Horesca François Koepp, le Premier ministre souhaite aussi une application rapide de la nouvelle loi covid, une fois le texte voté.
Sur les ondes de 100,7, Xavier Bettel a également annoncé que ses équipes ont transmis au parquet une vidéo montrant les slogans appelant à le pendre lors de la manifestation anti-mesures sanitaires samedi dernier: «C'est au parquet de décider si des poursuites doivent être menées, mais ce n'est ni génial, ni drôle.» Le Premier ministre a salué que la majorité des manifestants se sont désolidarisés des débordements de décembre dernier et respectent désormais le périmètre prévu pour manifester.
Il a ajouté qu'il comprenait la «frustration» du mouvement féministe d'être cantonné au même zoning pour la manifestation du 8 mars, mais que dans la situation actuelle, s'il était encore bourgmestre de la capitale, il aurait pris la même décision: «Nous ne pouvons pas dire telle manifestation est autorisée à se tenir ici et une autre ailleurs. Pour le moment, les manifestants anti-covid ne sont pas non plus violents, peut-être verbalement, mais pas dans la destruction de matériel. Ce dispositif est prévu pour garantir la sécurité des autres et des gens en ville le weekend, ça doit donc compter pour tout le monde.»
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